Invitations Irresistibles

JULIETTE

J'étais si heureuse de me marier avec l'amour de ma vie.

Je me suis regardée dans le miroir. J'étais vêtue d'une longue robe de mariée blanche, ornée d'une coupe parapluie et d'un décolleté en forme de cœur.

Faite de dentelle, la robe épousait ma silhouette aux bons endroits. Mes boucles châtain descendaient dans mon dos, avec quelques fleurs joliment placées derrière mon oreille gauche.

Ma maquilleuse avait fait un travail fantastique. Mes lèvres étaient recouvertes d'un rouge à lèvres rouge brillant, et mes yeux bleus étaient mis en valeur par de l'eye-liner.

Des sandales blanches à bouts pointus ornaient mes pieds, augmentant de quelques centimètres ma silhouette d'un mètre soixante-quinze.

« Oh mon Dieu ! Tu es si belle, Juliette ! » a crié Kiara, ma meilleure amie, en me serrant dans ses bras.

« Merci ! » ai-je dit en rougissant alors que je me tournais timidement vers le miroir.

« Oh, regarde toi ! C'est le jour de ton mariage, et tu sembles toujours aussi modeste. Que feras-tu pendant ta nuit de noces ? » Elle m'a donné un petit coup de coude, me faisant rougir aussitôt.

« Kiara ! » ai-je dit pour la faire taire, alors qu'elle riait comme une hyène à mon expression et me serrait contre elle sur le côté.

« Emmett a tellement de chance », a-t-elle dit en me regardant dans le miroir.

Coiffés d'une tresse latérale, ses longs cheveux noirs étaient ravissants. Elle était habillée d'une robe bustier dorée et avait du rouge à lèvres rouge. Ses yeux noirs étaient d'une beauté mystérieuse grâce à son maquillage en forme d'œil de chat.

Elle était confiante à côté de moi du haut de son mètre soixante-dix.

En d'autres termes, c'était une belle femme. Kiara Richmond était connue étant comme la fille la plus sexy de la ville.

Faisant partie de l'une des familles les plus riches de New York, elle vivait dans le quartier le plus chic avec ses parents, et elle appréciait sa vie de célibataire. Le seul truc, c'était qu'elle n'avait jamais cru à l'amour.

Parfois, je me demandais comment nous étions devenues les meilleures amies toutes les deux. Je venais aussi d’une famille riche, mais contrairement à elle, j'étais une romantique.

J'étudiais pendant qu'elle faisait la fête, et mes fêtes ne commençaient qu’après les examens, alors qu'elle se cachait de ses amis alcooliques pour étudier.

Elle était ma meilleure amie à l'université ainsi que ma meilleure concurrente.

J'avais rencontré Emmett pour la première fois à la fête de mon vingt-deuxième anniversaire, qui avait été organisée par mes parents. Je l'avais tout de suite apprécié et nous avions rapidement commencé à sortir ensemble.

Un an plus tard, nous avions entamé une relation exclusive, et encore un an plus tard, il m'avait demandée en mariage. Étant amoureuse, j'ai accepté avec joie.

« Je crois que celui dont tu tomberas amoureuse sera le plus bel homme que tu rencontreras jamais », ai-je dit à Kiara en souriant.

« Oh, pas encore ! Juliette, pas aujourd'hui. S'il te plaît. » Elle a levé au ciel ses yeux noirs, tandis que je secouais la tête devant son enfantillage. Elle ne croyait tout simplement pas en l'amour.

« Juliette ! »

Nous nous sommes toutes les deux tournées vers la porte pour voir Jace qui passait sa tête à l'intérieur et nous regardait avec un sourire.

« Amène-toi, gamin ! » l'a taquiné Kiara.

Jace Swanson était mon seul frère, de trois ans mon cadet. Il n'aimait pas que Kiara, qui adorait le taquiner, l'appelle « gamin ».

« S'il te plaît ! J'ai vingt et un ans, pour ton information », a dit Jace. Kiara a levé les yeux au ciel en marmonnant « peu importe ».

Elle pouvait être méchante parfois.

« Jacey ! » me suis-je écriée, et j'ai couru pour l'embrasser.

« Hé, non. Ne touche pas mes chev... »

Avant qu'il ait pu finir sa phrase, j'avais déjà ébouriffé ses doux cheveux noirs qu'il avait hérités de notre mère.

« Oh, Jacey. Ne sois pas comme ça. Aujourd'hui c'est mon mariage », ai-je dit d’une voix douce en lui pinçant les joues.

« Peux-tu au moins agir comme mon aînée ? » Il a repoussé ma main et a froncé les sourcils.

« On aime juste te taquiner, Jacey. » Je l'ai serré dans mes bras. Il a résisté un peu avant de lâcher prise et me rendre mon étreinte.

« Tu vas me manquer, Julie », a-t-il chuchoté dans mes cheveux. Il était beaucoup plus grand que moi, ce qui me rendait parfois jalouse de lui.

« Toi aussi tu vas me manquer », ai-je murmuré en réalisant que je devais le quitter, ce qui m'a rendue triste.

« Viens maintenant. Tout le monde t'attend. » Il s'est retiré de l'étreinte et a embrassé mon front.

« Tu es magnifique », m'a-t-il dit joyeusement.

« Ok, les amis. Maintenant, ne soyez pas émotifs. C'est son mariage, et tu vas juste ruiner son maquillage », a dit Kiara à Jace. Se tournant vers moi, elle a ajouté : « Juliette, viens ici. »

Prenant le voile sur la table, elle l'a ajusté sur ma tête en couvrant mon visage.

« Tiens ! » Elle m'a tendu un bouquet de roses.

En me regardant une dernière fois dans le miroir, j'ai inspiré profondément, sentant la nervosité monter au creux de mon ventre. Je ne savais pas pourquoi. Probablement à cause du mariage, me suis-je dit en haussant les épaules.

« Allons-y. Papa nous attend dehors. » Jace m'a tenu le bras pendant que Kiara m'aidait avec ma robe, sortant de la pièce tous ensemble.

C'est parti. Je vais me marier. Ma vie va changer aujourd'hui, ai-je pensé en souriant.

Nous nous sommes dirigés vers l'entrée de l'église, et j'ai rapidement repéré mon père et ma mère qui nous attendaient près de l'entrée.

Mon père, Stephen Swanson, et ma mère, Jessica Swanson, étaient toute ma vie. Ils avaient fait tout ce qu'ils pouvaient pour m’apporter la vie que je souhaitais.

Je me souvenais d'une époque où mon père n'était pas un homme riche, il travaillait jour et nuit pour subvenir à nos besoins.

De plus, je lui ressemblais beaucoup. Ayant hérité de ses cheveux bruns et ses yeux bleus, j'étais sa princesse, et je savais qu'il m'aimait secrètement plus que Jace.

« Ma princesse. » Ses yeux sont devenus humides lorsqu'il m'a vue dans ma tenue de mariage et il m'a serrée dans ses bras. « Tu vas me manquer. »

Il a pleuré alors que je profitais de son étreinte et respirais son odeur de propreté, qui était ce que j'aimais le plus chez lui. S'il y avait quelque chose qu'il aimait à part moi, c'était la propreté. Il était l'homme le plus propre que j'avais connu dans ma vie.

« Ma chérie », a murmuré ma mère en m'entourant de ses bras puissants, qui lui restaient de son côté athlétique avant qu'elle n'épouse mon père.

« Maman, je ne peux plus respirer ! » ai-je réussi à souffler, et elle m'a instantanément lâchée, réalisant sa forte étreinte.

« Chérie ! » l’a réprimandée mon père, et elle m'a souri d'un air penaud.

« Désolée, je me suis juste laissée emporter par mes émotions », a dit ma mère.

Je lui ai souri et j'ai serré son bras. « C'est bon, maman. »

« OK, c'est l'heure maintenant », a dit mon père en vérifiant l'heure sur sa montre.

« Je t'aime, mon cœur », m’a dit ma mère.

Elle m'a embrassée sur le front et Jace m'a serrée de nouveau dans ses bras avant que tous deux ne commencent à s’éloigner.

Kiara était ma demoiselle d'honneur. Elle a pris sa place avec les enfants et m’a regardée en levant un pouce et en articulant : « Tous mes vœux ».

Je lui ai souri en liant mon bras à celui de mon père, et nous avons attendu que les portes s'ouvrent.

La musique a commencé à jouer, et les portes se sont ouvertes pour révéler une église bondée, tout le monde attendant la mariée.

Lentement, nous avons commencé à marcher comme nous l'avions répété plus tôt. Mes jambes ont commencé à flageoler à cause de ma nervosité, et mes paumes ont commencé à être moites.

« Détends-toi, princesse », a chuchoté mon père, en serrant mon bras et en m'assurant que tout allait bien se passer.

J'ai réussi à sourire aux gens et j'ai fredonné une réponse à mon père.

J'ai vu Emmett qui m'attendait, se tenant avec confiance devant l'autel dans son costume noir. Ses cheveux étaient peignés en arrière, et ses yeux gris ont scintillé quand il m'a vue.

Je savais qu'il était impatient.

Il avait passé toute la nuit au téléphone avec moi à discuter de notre nuit de noces. Il avait tout organisé et il voulait que tout se passe comme il l'avait prévu.

Il était impatient que je sois à lui.

J'ai rougi quand il m'a fait un clin d'œil. Il m'avait fallu un mois pour convaincre ma famille de ce mariage, surtout mon père et Kiara. Je ne savais pas pourquoi, mais tous deux n'aimaient pas Emmett quand ils l'avaient rencontré la première fois.

Mais moi, je l'aimais. Finalement, après tant de difficultés, j'avais réussi à les convaincre de notre mariage.

« Prends bien soin d'elle, fils. J'espère que tu prendras soin d'elle comme je l’ai fait », a dit mon père en donnant ma main à Emmett.

« Je vous promets que je prendrai soin d'elle encore plus que vous », a-t-il répondu en souriant à mon père.

Mon père a hoché la tête, puis il m’a laissée dans l'allée.

« Tu es magnifique, ma petite douceur », a chuchoté Emmett en déposant un baiser sur le dos de ma main. « Je suis impatient de t'avoir pour moi tout seul. » Il m'a fait un clin d'œil, me faisant devenir encore plus rouge.

Nous avons été sortis de notre petit moment à cause du prêtre, qui s'est éclairci la gorge bruyamment.

« On commence maintenant ? » a demandé le prêtre, et nous avons hoché la tête.

Il a commencé à lire son livre, tandis que les gens regardaient la cérémonie.

« Maintenant, vous pouvez prononcer vos vœux », nous a-t-il dit, et j'ai hoché la tête.

Enfin.

J'avais attendu ce moment depuis si longtemps. Alors que j'allais commencer, nous avons entendu un coup de feu, et mes yeux se sont écarquillés sous le choc et la peur.

J'ai regardé l'entrée et j'ai vu un homme debout, une arme à la main. Il souriait tandis que plusieurs hommes le suivaient, pointant leurs armes sur les gens pour les dissuader de bouger.

« Qu'est-ce qui se passe ? » ai-je entendu des gens chuchoter.

« Qui êtes-vous ? » a demandé mon père qui s'est levé alors qu'un homme pointait une arme vers lui, lui demandant de s'asseoir.

Mon cœur a tambouriné dans ma cage thoracique à cette vue.

J'ai jeté un coup d'œil à Emmett pour le voir en sueur, les mains tremblantes.

Qu'est-ce qui lui arrive ? ai-je pensé.

« Emmett, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu ne fais rien ? » lui ai-je demandé, mais l'homme au pistolet se tenait devant moi, me bloquant la vue.

Il me surplombait et se tenait devant moi avec une expression dure sur le visage. Ses yeux marron me fixaient, me donnant envie de m'éloigner de lui. Cependant, il a tenu mon bras et m'a bloquée à ma place.

« L…Laissez-moi », ai-je balbutié, terrifiée.

« Emmett ! » l'ai-je appelé à l'aide, mais quand je l'ai regardé, il saignait du nez et deux hommes le tenaient en le traînant dans l'allée.

« Juliette ! » a-t-il lancé en toussant un peu. J'ai poussé un cri et essayé de courir vers lui, mais j'ai été bloquée à nouveau par l'homme aux yeux bruns.

« Maintenant, tu vas ressentir ce que j'ai ressenti quand tu m'as pris ce que j'avais de plus précieux, sale bâtard », a grogné l'homme aux yeux bruns en regardant Emmett.

« Tu vas voir ce qui va se passer maintenant de tes propres yeux », a-t-il sifflé avec de la haine dans les yeux.

« Vous, continuez ce que vous faisiez », a dit l'homme aux yeux bruns en pointant son arme sur le prêtre.

Le prêtre a dégluti et hoché la tête, puis a continué.

« Qu…qu'est-ce que vous faites ? Laissez-moi ! » Je me suis débattue alors qu'il resserrait sa prise et me regardait fixement.

Alors, il a fait un signe de tête en direction de ses hommes, qui ont pris leurs positions et ont entouré mes parents, en pointant leurs armes sur eux.

C'était le chaos.

« Fais ce que je dis, ou tu les perdras », a-t-il sifflé en resserrant sa prise sur mon bras. Je restais paralysée sur place avec des armes mortelles pointées sur ma famille.

Un des hommes lui a tendu un morceau de papier, qu'il a placé sur le livre de l'officiant.

« Signe-ça ! » a-t-il ordonné en voulant m’obliger à signer le papier.

L'officiant effrayé m'a tendu son stylo, que j'ai refusé de prendre.

L'homme aux yeux marron a soupiré devant mon refus.

« Je vois. Tu ne veux pas que ta famille vive », a-t-il dit d'un ton glacial, me faisant trembler.

« Non ! Non ! » ai-je crié, et j'ai pris précipitamment le stylo de l'officiant pour signer le papier sans même le lire. Mes mains tremblaient, et des gouttes de sueur se formaient sur mon menton, que j'ai essuyées du revers de la main.

L'homme aux yeux bruns m'a adressé un sourire en coin, puis a jeté un coup d'œil à Emmett, qui se débattait contre deux hommes.

« Laisse-moi. Juliette, non ! Ne fais pas ça ! » a-t-il supplié en criant.

« Moi, Zachary Udolf Sullivan, prends Juliette Swanson comme épouse légitime », ai-je entendu l'homme dire avec un sourire en coin.

Avant que je puisse comprendre ce qui se passait, il s'est avancé et a pris le papier du célébrant et l'a montré à tout le monde. À ma grande horreur, c'était un contrat de mariage avec nos signatures.

« Non ! » ai-je entendu Emmett crier.

L'homme aux yeux marron m'a alors attirée à lui et a capturé ma bouche dans un baiser énergique. J'ai essayé de le repousser, des larmes coulant sur mes joues, mais il me tenait fermement.

Quand il m'a finalement lâchée, il a essuyé ses lèvres avec sa manche et m'a souri.

Le prêtre a parlé à voix basse : « Je vous déclare maintenant mari et femme. Que Dieu vous bénisse. »

L'homme, qui s'appelait Zachary et qui était maintenant mon mari, a pointé son arme vers Emmett.

« Maintenant, il est temps de se dire adieu », a-t-il dit d'une voix terrible en appuyant sur la gâchette. Un coup de feu a retenti dans l'église.

J'ai baissé les yeux sur ma robe pour la voir éclaboussée de sang, tandis qu'Emmett tombait au sol. Les gens ont commencé à crier et à hurler, tandis que les hommes armés essayaient de les contrôler.

Cependant, la seule chose que mon esprit a enregistrée, c’était le sang qui se répandait sur le sol.