Amoureuse de Mr Mafia

BIP, BIP, BIP.

Je suis sortie de la douche et j'ai enveloppé mes cheveux blond foncé dans une serviette.

BIP, BIP, BIP.

Mon alarme a encore sonné et j'ai levé les yeux au ciel en attachant une autre serviette autour de mon corps et en sortant de la salle de bains pour l'éteindre.

J'étais déjà debout avant qu'elle ne se déclenche et pour être honnête, je ne savais pas pourquoi je continuais à en mettre une.

J'ai commencé à diffuser « Friends » de Marshmello et Anne-Marie avec mes enceintes et j'ai commencé à rire et à danser dans ma chambre jusqu'à ce que mes yeux remarquent des yeux bleu glacier qui me regardaient à travers ma fenêtre.

J'avais l'impression que j'allais me noyer si je regardais plus longtemps, alors j'ai rapidement déplacé mon regard vers la gauche, pour rencontrer des yeux gris. Le gars aux yeux gris a souri et m'a fait signe de m'approcher.

Je me suis lentement dirigée vers la fenêtre et l'ai ouverte avant de regarder les deux garçons en face.

« Jolis pas de danse », a dit le gars aux yeux gris. Il avait un fort accent italien et portait une veste en cuir avec une chemise blanche en dessous.

« Oui ? » J'ai demandé, croisant mes bras sur ma poitrine et en continuant de regarder le garçon aux yeux gris.

« Qui es-tu ? » A demandé le gars aux yeux gris avec curiosité.

« Ta belle-mère », ai-je dit avec un clin d'œil.

Le garçon a rejeté sa tête en arrière et a ri, mais le gars aux yeux bleu glacier n'a même pas esquissé un sourire.

« C’est un public difficile », ai-je marmonné.

Le gars aux yeux gris s’est mis à rire encore plus fort, me faisant comprendre qu'ils m'avaient entendu, ce qui n'a fait que me faire rougir.

« C'est normal. Giovanni ne sourit pas et ne rit pas », a dit le garçon aux yeux gris en pointant du doigt Giovanni.

« Oh », ai-je marmonné lentement, en hochant la tête.

« LUNA, DÉPÊCHE TOI OU TU VAS ÊTRE EN RETARD », ai-je entendu ma mère crier. Son ton m’a fait tressaillir et j'ai levé les yeux au ciel.

« Ravie de te rencontrer, mais je vais être en retard pour me rendre dans mon nouveau lycée si je ne finis pas de m'habiller tout de suite », ai-je dit lentement, en reculant.

Le garçon aux yeux gris a encore ri, mais Giovanni a gardé le même regard dur sur son visage. J'ai fait un dernier signe de la main avant de courir dans mon armoire et pour enfiler la tenue que j'avais accrochée pour aujourd'hui.

J'ai couru dans ma salle de bains et me suis regardée dans le miroir. Je n'avais pas beaucoup de temps, alors j'ai décidé de me mettre du mascara et du gloss.

Je suis descendue en courant, pour être accueillie par ma mère et mon père qui se roulaient une pelle.

« Beurk », j'ai gémi.

Mes parents se sont éloignés l'un de l'autre et m'ont regardée d'un air penaud.

J'ai regardé dans les yeux vert d’eau de ma mère, dont j'ai eu la chance d'hériter et j'ai lentement secoué la tête en disant « tss-tss » en faisant semblant d’être déçue.

« Tu es prête ? » A demandé mon père en gloussant.

Si je me tenais entre eux, ça se voyait qu'ils étaient mes parents car je ressemblais à une réplique exacte d'eux deux.

J'ai hérité des yeux vert d’eau et des lèvres charnues et pulpeuses de ma mère, des sourcils parfaitement dessinés et des longs cils de mon père.

« Je n’ai jamais été aussi prête », ai-je dit avec un clin d'œil.

Ma mère a gloussé doucement et a secoué la tête. J'ai embrassé les joues de mes parents en guise d'au revoir et j'ai attrapé une pomme avant de sortir mon cul de la maison.

Bon, ne vous méprenez pas, j'aimais mes parents de tout mon cœur, mais ils n'étaient jamais là. Ils n'étaient là que pour m'aider à « m'installer », puis ils partaient en voyage d'affaires comme d'habitude.

J'ai sorti mes clés de voiture de ma poche et j'ai appuyé sur le bouton de déverrouillage de ma voiture. Les lumières de mon Aston Martin Vanquish toute blanche ont clignoté et j'ai foncé dans la voiture.

J'ai mis la pomme dans ma bouche et j'ai sorti l’itinéraire pour mon nouveau lycée, puis j'ai démarré la voiture avant de foncer dans la rue.

Je n'avais que vingt minutes pour arriver au lycée avant d'être en retard et j'avais vraiment envie d'aller chez Dunkin Donuts pour un prendre café glacé.

Je manquais de temps, mais j'ai mis toute ma confiance en mon bébé. Il ne m'a jamais laissé tomber et je savais qu'il n'allait pas me laisser tomber aujourd'hui.

Quinze minutes plus tard, je suis entrée dans le parking du lycée et me suis garée sur une place près de la sortie. J'ai remarqué tous les regards sur ma voiture et j'ai levé les yeux au ciel avant d’en sortir.

J'ai regardé autour de moi pour trouver une poubelle et j'ai souri quand j'en ai trouvé une. J'ai attrapé mon trognon de pomme et l'ai lancé. Je l'ai regardé voler au-dessus des têtes et aller directement dans la poubelle.

Certains élèves me regardaient avec étonnement tandis que d'autres gardaient les yeux sur ma voiture. J'ai pris ma nourriture et mon sac de livres dans ma voiture et j'ai fermé la porte avant de me retourner pour me diriger vers le lycée.

Je me suis arrêtée lorsque j'ai entendu un moteur gronder et je me suis retournée pour voir trois BMW R 1150 R 2001 entrer dans le parking, suivies d'une Lamborghini blanche.

Je suis restée bouche bée face aux motos et à la voiture. J'avais toujours voulu avoir une de ces motos et une Lamborghini, mais chaque fois que je trouvais un moyen d'en avoir une, elle me glissait entre les doigts.

Les motos se sont garées autour de ma voiture, et j'ai regardé la Lamborghini hésiter derrière ma voiture avant de se garer près d'une des motos.

J'ai fermé la bouche et pris une gorgée de mon café glacé alors que les personnes mystérieuses descendaient de leurs motos.

Ils ont enlevé leurs casques en même temps et ont passé une main dans leurs cheveux, affichant un sourire et faisant se pâmer les autres filles tandis que je levais les yeux au ciel.

« Hé, c'est les yeux gris », ai-je marmonné en remarquant le même garçon aux yeux gris que ce matin.

« Il s'appelle Alessandro », a dit une fille à côté de moi, ce surnom la faisant rire.

Les portes papillon de la Lamborghini se sont ouvertes, et j'ai regardé le garçon aux yeux glacier « Giovanni » sortir de la voiture et ses yeux se sont immédiatement braqués sur les miens.

Son regard m’a fait rougir et j’ai baissé les yeux vers mes chaussures.

« À qui appartient cette voiture ? » A hurlé une voix.

J'ai à nouveau levé les yeux, pour les poser à nouveau sur « Giovanni », sauf que cette fois, il désignait mon bébé.

« Hé, arrête de pointer Lux du doigt », ai-je dit en m'avançant.

« Donc c'est ta voiture ? » A demandé Giovanni. Il avait le même accent italien qu'Alessandro. J'ai presque fondu au son de sa voix alors que je hochais la tête.

« Oui, il l’est », ai-je dit fièrement.

« Bouge-ça », a grogné Giovanni.

« Le, et comment ? » J'ai demandé, en croisant mes bras sur ma poitrine.

« Est-ce que j'ai bégayé ? » Demanda Giovanni, faisant ricaner quelques enfants dans la foule.

« Non, je ne peux tout simplement pas comprendre ton niveau de stupidité », ai-je dit en haussant les épaules.

Certains enfants ont commencé à former un cercle serré autour de nous, comme s'ils attendaient que l'un de nous donne un coup de poing.

« Qu'est-ce que tu as dit ? » A grogné Giovanni en faisant un pas vers moi.

« S'il te plaît, ne me fais pas de mal », ai-je fait semblant de supplier.

« Écoute... »

« Gio, ne disons rien que nous pourrions regretter. Oublions ça », a dit un autre motard.

Giovanni a gardé son regard intense sur moi et j'ai répondu par un regard identique. Nous nous sommes regardés fixement pendant un moment, jusqu'à ce que j'entende une voix stridente derrière lui.

« Bébé. Allons-y. Nous allons être en retard », a dit une fille blonde ressemblant à une poupée Barbie qui sortait de la voiture de Giovanni. Sa voix m’a fait littéralement reculer et j'ai discrètement essayé de me boucher les oreilles.

La fille m'a lancé un regard furieux et a enroulé le bras de Giovanni autour de son épaule. Je les ai regardés tous les deux et j'ai secoué mentalement la tête. Décevant.

La fille a attrapé le visage de Giovanni, qui avait toujours son regard sur moi, et a écrasé ses lèvres contre les siennes.

« Hé, Luna, c'est ça ? » J'ai entendu derrière moi. Je me suis retournée pour voir les yeux gris, non, Alessandro me sourire.

« Ouais, salut, yeux gris », ai-je dit en m'approchant de lui. Ce n'est pas parce que je connaissais son prénom que je devais l'utiliser.

Je lui ai souri chaleureusement et il a passé son bras autour de mon épaule avant de me tourner pour regarder les autres motards.

« Voici Dimitri », a-t-il dit en désignant le gars qui a arrêté tout ce que Giovanni avait à dire. J'ai souri chaleureusement et lui ai fait signe. Il m'a fait un clin d'œil, ce qui m'a fait glousser à voix basse.

Dimitri avait des cheveux bruns courts et bouclés et de beaux yeux noisette.

« Et voici Lorenzo », a-t-il dit en désignant le deuxième gars. Il avait de beaux yeux verts et un sourire chaleureux qui m'a fait sourire en retour.

Il était grand, peut-être 1m75 et en les regardant à nouveau, j'ai réalisé qu'ils étaient tous grands, y compris Giovanni, mais il semblait faire 1m80. Il était évident qu'ils étaient tous italiens.

La sonnerie a sonné et j'ai tourné la tête dans la direction du bâtiment.

« Je vais te faire visiter », a dit Alessandro, en me tirant contre son corps.

Il n'a pas attendu de réponse car il a commencé à se diriger vers le lycée, puis à entrer dans le bâtiment et à se rendre à l’administration où j'ai obtenu mon emploi du temps et des informations sur mon casier.

J'ai mis ce dont je n'avais pas besoin dans mon casier et j'ai gardé ce dont j'avais besoin dans mon sac. Alessandro a regardé par-dessus mon épaule une de ses groupies et j'ai gloussé quand il lui a fait un clin d'œil et un sourire.

« Va la voir », ai-je dit joueuse, en levant les yeux au ciel.

« Tu es sûre ? » A-t-il demandé.

« Oui », ai-je répondu en haussant les épaules.

Alessandro a hoché la tête et s'est poussé du casier contre lequel il était appuyé et a commencé à marcher lentement vers la fille.

J'ai souri et je l'ai regardée faire tourner un doigt autour de ses cheveux et rire d'une chose qu'Alessandro avait dite.

Je marchais dans les couloirs qui se vidaient lentement à la recherche de ma salle de classe. Je suis enfin arrivée dans ma salle de classe après cinq minutes de marche comme un chien errant.

J'ai ouvert la porte, et tous les regards se sont posés sur moi dès que je suis entrée dans la classe.

« Hum, salut », ai-je chuchoté, en rougissant profondément. L'enseignante a levé les yeux vers moi et m'a adressé un sourire chaleureux.

« Bonjour », a-t-elle dit en marchant vers moi. Je lui ai tendu mon emploi du temps et elle a hoché la tête avant qu'un autre sourire ne se dessine sur son visage.

« Où dois-je m'asseoir ? » J'ai demandé alors qu'elle me rendait mon emploi du temps.

« Tu peux t'asseoir où tu veux. Après avoir parlé de toi à la classe », a-t-elle dit avec un sourire chaleureux.

J'ai gémi intérieurement et je me suis dirigée vers l'avant de la classe.

« Salut, je m'appelle Luna. Je suis nouvelle, et voilà, c'est tout », ai-je dit avec un lent hochement de tête.

L'enseignante a gloussé doucement et m’a indiqué les bureaux. J'ai souri pour la remercier et j'ai marché lentement dans l'allée à la recherche d'un siège.

J'ai repéré un siège près de la fenêtre et je me suis dirigée vers lui avant de m'y installer. J'ai lancé un regard étrange aux élèves quand j'ai réalisé que tout le monde me fixait.

La porte de la classe s'est ouverte en claquant juste au moment où j'allais demander si j'avais quelque chose sur le visage, et Giovanni et Alessandro sont entrés.

Je les ai regardés dire quelque chose à l'enseignante avant de se diriger vers le fond de la classe. Les yeux de Giovanni se sont fixés sur les miens alors qu'il continuait d’avancer dans l'allée.

« Tu aimes prendre ce qui est à moi, n'est-ce pas ? » A-t-il demandé.

« Hum, de quoi tu parles ? » J'ai demandé, croisant mes bras sur ma poitrine.

« Tu es sur mon siège », a grogné Giovanni.

Je me suis levée et j'ai regardé la chaise de haut en bas avant de me rasseoir. « Désolée, je ne vois pas ton nom dessus », ai-je dit en secouant la tête.

Giovanni a ouvert la bouche pour dire quelque chose, mais il a été coupé par la voix de l'enseignante.

« Giovanni, s'il te plaît, assieds-toi et continuons la leçon... s'il te plaît... », dit la professeure, exaspérée. Giovanni a juré en italien en murmurant mais a fini par s’écarter de devant moi.

J'ai tourné la tête vers la fenêtre et j'ai regardé dehors pour voir où étaient garées ma voiture, celle de Giovanni et les motos.

J'ai senti que quelqu'un me regardait fixement et j'ai tourné la tête et regardé dans la classe, pour voir le regard de Giovanni qui a décidé que parmi tous les sièges de la classe, c'était une bonne idée de s'asseoir à côté de moi.

J'ai fait un clin d'œil et lui ai envoyé un baiser avant de tourner à nouveau la tête vers la fenêtre. J'ai senti une main sur ma cuisse et j'ai baissé les yeux pour voir que c’était bien sa main.

J'ai lentement levé les yeux vers son visage, mais il ne faisait pas attention à moi. Je me suis crispée lorsque sa main a glissé vers le haut. Partout où Giovanni a touché, ma peau a commencé à se réchauffer, ce qui a aussi fait chauffer mon visage.

La sonnerie a sonné, je me suis levée d'un bond et j'ai attrapé mon sac avant de quitter la classe. J'avais encore trois cours avec lui avant que, heureusement pour moi, le déjeuner n'arrive.