Les Nuits de Vegas - Couverture du livre

Les Nuits de Vegas

Renee Rose

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Summary

Je l’avais prévenue.

Je lui avais dit de ne plus remettre les pieds dans mon casino. Je lui avais dit de garder ses distances. Parce que si je la retrouve à proximité de ma suite, je la ferai mienne.

Et une fois qu’elle sera à moi, je ne la libérerai plus jamais.

Je suis le roi de la mafia de Las Vegas et je prends ce que je veux.

Alors, elle a intérêt à fuir, à ne plus s’approcher de mon casino.

Sinon, elle n’en partira plus jamais.

Roi de carreau est une romance indépendante dans le milieu de la mafia, premier tome de la série Les Nuits de Vegas. Ce roman ne se termine pas sur un suspense et n’aborde pas le thème de l’infidélité.

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126 Chapters

Chapitre premier

Livre 1: Roi de carreau

Sondra

Je tirai sur l’ourlet de mon uniforme de femme de chambre, une robe à fermeture éclair. La tenue rose Malabar s’arrêtait en haut des cuisses et m’allait comme un gant, moulant mes courbes, soulignant mon décolleté. Clairement, les propriétaires de l’hôtel et casino Bellissimo voulaient que leurs femmes de chambre aient l’air aussi sexy que leurs serveuses.

Je faisais avec. Je portais une paire de chaussures à talons compensés et à lanières, suffisamment confortables pour nettoyer les chambres, mais suffisamment sexy pour souligner le galbe de mes jambes, et j’avais remonté mes cheveux blonds qui tombaient sur mes épaules en deux couettes souples.

À Rome, fais comme les Romains, hein ?

Mes amies féministes de l’université auraient pété les plombs.

Je poussai le chariot de ménage pas si petit que ça dans le couloir du côté grand hôtel du casino. J’avais passé la matinée à nettoyer les saletés des gens. Et permettez-moi de vous le dire, les saletés à Las Vegas sont incroyables. Attirail de drogue. Sperme. Préservatifs. Sang. Et c’est un endroit onéreux et de grande classe. Je ne travaillais ici que depuis deux semaines et j’avais déjà vu tout ça, et bien davantage.

Je travaillais rapidement. Certaines des femmes de chambre recommandaient de prendre son temps pour ne pas être surchargé par encore plus de travail, mais j’espérais encore impressionner quelqu’un du Bellissimo, qui me donnerait un meilleur boulot. D’où la tenue de fantasme de soubrette, version casino.

Me pomponner m’avait probablement été soufflé par ce que ma cousine Corey surnommait la Voix du Mal. J’étais à l’opposé d’avoir un sixième sens ou d’écouter la voix de la raison, surtout en ce qui concernait la population masculine.

Pourquoi serais-je fauchée et sous le coup d’une déception amoureuse à cause du fêtard infidèle que j’avais laissé à Reno, sinon ? J’étais une femme intelligente. J’avais un master. J’avais un poste de professeur adjoint correct et un bel avenir.

Mais quand je m’étais rendu compte que tous mes soupçons sur l’infidélité de Tanner étaient vrais, j’avais chargé la Subaru que je partageais avec lui et j’étais partie à Las Vegas pour loger chez Corey, qui avait promis de me trouver un boulot de croupière avec elle ici.

Mais il n’y avait pas de boulot de croupier disponible en ce moment – seulement dans l’entretien. Donc maintenant j’étais au bas de l’échelle, fauchée, célibataire, et sans véhicule parce que ma voiture avait été réduite à l’état d’épave dans un délit de fuite le jour de mon arrivée.

Pas que je prévoyais de rester ici sur le long terme. Je ne faisais que tâter le terrain à Las Vegas. Si ça me plaisait, je postulerais pour un emploi de professeur adjoint à l’université. J’envisageais même d’être professeure remplaçante au lycée une fois que j’aurais un véhicule pour me déplacer.

Mais si je pouvais décrocher un travail de croupière, je le prendrais parce que la paie serait trois fois supérieure à ce que je gagnerais dans le système scolaire public. Ce qui était une tragédie dont il faudrait discuter un autre jour.

Je retournai dans l’espace de stockage principal, qui était aussi le bureau de ma cheffe, et remplis mon chariot dans la réserve d’entretien, empilant des serviettes et des boîtes à savon en rangs soignés.

— Oh, pour l’amour du ciel !

Marissa, ma responsable, fourra son téléphone dans la poche de sa tenue de femme de chambre. C’était une femme sexy de quarante-deux ans. Sa robe la moulait à tous les bons endroits, donnant l’impression que c’était une robe qu’elle avait choisi de porter, plutôt qu’un uniforme.

— J’ai quatre personnes en congé maladie aujourd’hui. Maintenant je dois aller faire les suites des patrons moi-même, grogna-t-elle.

Je me redressai. Je le savais... c’était la Voix du Mal. J’avais une fascination morbide pour tout ce qui était mafioso. Genre, j’avais regardé chaque épisode des ~Soprano~ et j’avais mémorisé le script du ~Parrain~.

— Vous voulez dire les chambres des Tacone ? Je vais les faire.

C’était stupide, mais je voulais les apercevoir. À quoi ressemblaient de vrais mafieux ? À Al Pacino ? À James Gandolfini ? Ou étaient-ils simplement des types ordinaires ? Peut-être que j’étais déjà passée à côté d’eux avec mon chariot.

— J’aimerais bien, mais vous ne pouvez pas. C’est une question d’habilitation de sécurité spéciale. Et croyez-moi... vous n’en avez pas envie. Ils sont super paranos et vachement difficiles. Vous ne pouvez pas faire une erreur dans ce que vous regardez sans vous faire passer un savon. Ils ne voudraient vraiment pas voir quelqu’un de nouveau là-haut. Je perdrais probablement mon boulot, à vrai dire.

J’aurais dû être intimidée, mais ces nouvelles ne faisaient que renforcer le mystère que j’avais créé dans mon esprit autour de ces hommes.

— Eh bien, je suis volontaire et disponible, si vous voulez. J’ai déjà terminé mon couloir. Ou je pourrais vous accompagner et vous aider ? Pour que ça aille plus vite ?

Je vis ma suggestion se faufiler entre ses objections. L’intérêt apparut sur son visage, suivi par davantage de consternation.

J’adoptai une expression serviable et pleine d’espoir.

— Eh bien, peut-être que ça irait... Je vous superviserai, après tout.

Oui ! Je mourais de curiosité de voir les boss de la mafia de près. C’était idiot, je le savais, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Je voulus envoyer un texto à Corey pour lui annoncer la nouvelle, mais je n’avais pas le temps. Corey savait tout de ma fascination, puisque je lui avais déjà tiré les vers du nez.

Marissa chargea d’autres choses sur mon chariot et nous partîmes ensemble vers le hall d’ascenseurs spéciaux : les seuls qui atteignaient le haut du bâtiment et requéraient une carte magnétique d’accès.

— Alors, ces gars sont vraiment susceptibles. La plupart du temps, ils ne sont pas dans leurs chambres, et la seule chose dont vous devez vous inquiéter, c’est de rester éloignée de leurs bureaux, expliqua Marissa une fois que nous eûmes quitté le dernier étage public et qu’il ne resta plus que nous deux dans l’ascenseur. N’ouvrez aucun tiroir… ne faites rien qui puisse avoir l’air fouineur. Je suis sérieuse… Ces gars sont effrayants.

Les portes coulissèrent et je poussai le chariot, la suivant et tournant vers la première porte. Le bruit de voix masculines bruyantes provenait de la chambre.

Marissa grimaça.

— Frappez toujours, chuchota-t-elle avant de lever la main et de frapper du poing.

Clairement, ils ne l’entendirent pas, parce que la discussion bruyante continua.

Elle frappa de nouveau et l’échange s’arrêta.

— Ouais ? lança une voix masculine et profonde.

— Femme de chambre.

Nous attendîmes alors que le silence accueillait son annonce. Après un instant, la porte s’ouvrit en grand pour révéler un homme d’âge mûr aux cheveux légèrement grisonnants.

— Ouais, on allait partir.

Il enfila ce qui devait être une veste de costume à mille dollars. Un léger embonpoint élargissait sa taille, mais autrement il était extrêmement beau. Derrière lui se tenaient trois autres hommes, tous habillés de costumes tout aussi élégants, aucun ne portant de veste.

Ils nous ignorèrent alors qu’ils passaient à côté de nous, reprenant leur conversation dans le couloir.

— Alors je lui dis...

La porte se referma derrière eux.

— Ouf ! souffla Marissa. C’est bien plus facile s’ils ne sont pas là.

Elle leva les yeux vers les angles de la pièce.

— Bien sûr il y a des caméras partout, alors ce n’est pas comme si nous n’étions pas observées.

Elle pointa du doigt une minuscule lumière rouge qui provenait d’un petit appareil installé dans le coin du mur et du plafond. Je les avais déjà remarquées partout dans le casino.

— Mais c’est moins stressant que de devoir marcher sur la pointe des pieds autour d’eux.

Elle fit un mouvement sec de la tête vers l’extrémité du couloir.

— Vous prenez la salle de bains et les chambres, je m’occuperai de la cuisine, du bureau et de la salle de séjour.

— Compris.

J’attrapai le matériel dont j’avais besoin sur le chariot et me dirigeai dans la direction qu’elle avait indiquée.

La chambre était bien aménagée, mais d’une manière impersonnelle. Je tirai les draps et le couvre-lit pour faire le lit. Les draps étaient probablement tissés de trois mille fils, si ça existait. C’était peut-être une exagération, mais, vraiment, ils étaient incroyables.

Juste pour le plaisir, j’en frottai un contre ma joue.

C’était si doux et soyeux ! Je n’arrivais pas à imaginer comment ce serait d’être allongée dans ce lit. Je me demandai lequel des gars dormait ici. Je fis le lit au carré, de la manière dont Marissa m’y avait entraînée, fis la poussière et passai l’aspirateur, puis enchaînai sur la seconde chambre et enfin la salle de bains. Quand j’eus terminé, je trouvai Marissa passant l’aspirateur dans la salle de séjour.

Elle l’éteignit et renfila le cordon.

— Terminé ? Moi aussi. Allons à la suivante.

Je poussai le chariot et elle frappa à la porte de la suite au fond du couloir. Pas de réponse.

Elle nous fit entrer.

— C’est bien plus rapide que vous m’aidiez, dit-elle d’un ton reconnaissant.

Je lui lançai un sourire.

— Je pense que c’est plus amusant de travailler en équipe aussi.

Elle me rendit mon sourire.

— Ouais, c’est bien pour changer, mais d’une certaine manière je ne pense pas qu’ils seraient partants pour ça régulièrement.

— Même répartition ?

— À moins que vous ne vouliez échanger ? Celle-là n’a qu’une chambre.

— Non, dis-je. J’aime bien.

Bien sûr, c’était à cause de ma curiosité dévorante. Il y avait davantage d’effets personnels dans une chambre et une salle de bains, même si je n’avais rien vu d’intéressant dans la suite précédente. Je n’allais pas fouiner, bien sûr. Les caméras dans chaque coin me rendaient nerveuse.

Cet endroit était comme le précédent, comme s’ils avaient payé un décorateur pour les meubler et qu’ils étaient tous identiques. Grand luxe, mais pas tellement de personnalité. Enfin, de ce que je comprenais, les membres de la famille Tacone – en tout cas ceux qui dirigeaient le Bellissimo – étaient tous des hommes célibataires. À quoi pouvais-je m’attendre ?

Je fis le lit et passai à la poussière.

J’entendis la voix de Marissa qui provenait de la salle de séjour.

— Quoi ? lançai-je, mais je me rendis compte qu’elle parlait au téléphone.

Elle entra un instant plus tard, le souffle court.

— Je dois y aller, dit-elle, son visage devenu pâle. Mon fils a été transporté aux urgences pour une commotion.

— Oh merde ! Allez-y… je m’en occupe. Voulez-vous me donner la clé magnétique pour l’autre suite ?

Il y avait trois suites à ce dernier étage.

Elle regarda autour d’elle d’un air distrait.

— Non, il ne vaudrait mieux pas. Pouvez-vous terminer ici et retourner en bas ? Je vais appeler Samuel pour qu’il sache ce qui s’est passé.

Samuel était notre chef, le responsable de l’entretien.

— N’oubliez pas de rester éloignée du bureau dans l’office.

— Bien sûr. Allez-y, dis-je en lui faisant signe de partir. Allez retrouver votre fils.

— D’accord, répondit-elle en sortant son sac à main du chariot et en le passant sur son épaule. On se verra demain.

— J’espère qu’il va bien, dis-je derrière elle alors qu’elle s’en allait.

Elle me lança un faible sourire par-dessus son épaule.

— Merci. Au revoir.

J’attrapai l’aspirateur et retournai dans la chambre. Quand j’eus terminé, j’entendis des voix masculines dans la salle de séjour.

— J’espère que tu pourras dormir un peu, Nico. Ça fait combien de temps ? demanda une des voix.

— Quarante-huit heures. Putain d’insomnie.

— Bonne chance, à plus.

Une porte se ferma.

Mon cœur se mit immédiatement à battre un peu plus vite sous le coup de l’excitation ou du stress. Oui… j’étais une idiote. Plus tard, je me rendrais compte de l’erreur que j’avais commise en ne sortant pas pour me présenter, mais Marissa m’avait rendue nerveuse au sujet des Tacone et je me figeai. Mais le chariot était dans la salle de séjour. Je décidai d’aller dans la salle de bains et de nettoyer tout ce que je pouvais sans nouveau matériel. Finalement, j’abandonnai, pris mon courage à deux mains et sortis.

J’arrivai dans la salle de séjour et sortis trois serviettes pliées, quatre essuie-mains et quatre gants de toilette. Du coin de l’œil, je regardai les larges épaules et le dos d’un autre homme bien habillé.

Il me lança un coup d’œil puis marqua un temps d’arrêt. Ses yeux sombres me parcoururent, s’attardant sur mes jambes et remontant jusqu’à mes seins, puis mon visage.

— Qui t’es, putain ?

J’aurais dû m’attendre à cette réaction, mais elle me surprit quand même. Sa voix était effrayante. Vraiment effrayante, et il s’avança vers moi comme s’il était réellement sérieux. Il était magnifique, avec des cheveux noirs ondulés, une mâchoire carrée avec un début de barbe et des yeux aux cils épais qui me sondaient.

— Hein ? Qui. Tu. Es. Putain ?

Je paniquai. Au lieu de lui répondre, je me retournai et allai rapidement dans la salle de bains, comme si y déposer de nouvelles serviettes allait tout arranger.

Il me suivit et entra derrière moi d’un pas raide.

— Que fais-tu là-dedans ?

Il fit tomber les serviettes de mes mains.

Abasourdie, je les fixai, éparpillées sur le sol.

— Je… fais le ménage, avançai-je maladroitement.

Maudite soit ma fascination idiote pour la mafia. On n’était pas dans les Soprano, bon sang~.~ C’était un homme dangereux dans la vraie vie qui portait un flingue dans un holster sous son aisselle. Je le savais, parce que je le vis quand il tendit les bras vers moi.

Il me saisit les avant-bras.

— Quelles conneries. Personne qui te ressemble, dit-il alors que ses yeux voyageaient de nouveau de haut en bas sur mon corps, ne travaille comme femme de chambre.

Je clignai des yeux, ne sachant pas ce qu’il voulait dire. J’étais jolie, je le savais, mais il n’y avait rien de spécial chez moi. J’étais du genre voisine blonde aux yeux bleus, du style petite et pulpeuse. Pas comme ma cousine Corey, qui était grande, mince, rousse et super canon, avec la confiance en soi qui allait avec.

Il y avait quelque chose de lubrique dans la manière dont il me regardait, qui donnait l’impression que je me tenais là avec des cache-tétons et un string au lieu de ma robe courte et moulante. Je fis l’idiote.

— Je suis nouvelle. Je ne suis là que depuis deux semaines.

Il arborait des cernes sombres sous les yeux, et je me souvins de ce qu’il avait dit à l’autre homme. Il souffrait d’insomnie. Il n’avait pas dormi depuis quarante-huit heures.

— Est-ce que tu places des micros ? demanda-t-il.

— Qu…

Je ne pus même pas répondre. Je ne fis que le fixer comme une idiote.

Il commença à me fouiller à la recherche d’une arme.

— C’est une arnaque ? Qu’est-ce qu’ils croient… que je vais te baiser ? Qui t’a envoyée ?

Je tentai de répondre, mais ses mains chaudes qui glissaient partout sur moi me firent oublier ce que j’allais dire. Pourquoi parle-t-il de me baiser ?

Il se redressa et me secoua légèrement.

— Qui. T’a. Envoyée ?

Ses yeux sombres m’hypnotisaient. Il avait l’odeur du casino : du whisky et de l’argent liquide, et en dessous, sa propre essence bouillonnante.

— Personne… je veux dire, Marissa !

Je criai son nom comme un mot de passe secret, mais cela ne fit que l’irriter davantage.

Il tendit la main et passa lestement les doigts le long du col de ma robe, comme s’il cherchait un micro caché. J’étais presque sûre que ce gars avait en partie perdu l’esprit, peut-être délirant à cause du manque de sommeil. Peut-être simplement dingue. Je me figeai, ne voulant pas le provoquer.

À ma grande surprise, il descendit la fermeture éclair à l’avant de ma robe d’un coup sec, jusqu’à ma taille.

Si j’avais été ma cousine Corey, fille d’un méchant agent du FBI, je lui aurais mis un coup de genou dans les parties, flingue ou pas. Mais j’avais été élevée pour ne pas faire de vagues. Pour être une gentille fille et faire ce que l’autorité me disait de faire.

Alors, comme une fichue idiote, je restai là. Un minuscule miaulement s’échappa de mes lèvres, mais je n’osai pas bouger, ne protestai pas. Il descendit brusquement la robe moulante sur ma taille et la tira sur mes hanches.

J’arrachai mes bras du tissu pour les enrouler autour de moi.

Nico Tacone me poussa pour récupérer la robe. Il la ramassa et passa les mains partout dessus, cherchant toujours le micro caché imaginaire pendant que je frissonnais dans mon soutien-gorge et ma culotte.

Je croisai les bras sur ma poitrine.

— Écoutez, je ne porte pas de micro et je ne vous mettais pas sur écoute, soufflai-je. J’aidais Marissa, puis elle a reçu un appel…

— Te fatigue pas, aboya-t-il. Tu es trop parfaite, putain. Quelle est l’arnaque ? Qu’est-ce que tu fous ici ?

J’étais déconcertée. Devais-je continuer à protester en disant la vérité quand cela ne faisait que l’énerver ? Je déglutis. Aucun des mots dans ma tête ne semblait être les bons à prononcer.

Il tendit la main vers mon soutien-gorge.

J’écartai ses mains, le cœur battant comme si je venais de faire deux séances de vélo spinning consécutives. Il ignora ma piètre résistance. Ce soutien-gorge avait une fermeture à l’avant et à l’évidence il excellait à retirer la lingerie féminine, parce qu’il fut enlevé plus vite que la robe. Mes seins jaillirent, rebondissant, et il les foudroya du regard, comme si je les avais dévoilés juste pour le tenter. Il examina le soutien-gorge, puis le jeta au sol et me regarda fixement. Ses yeux plongèrent de nouveau sur mes seins et son expression devint encore plus furieuse.

— De vrais nichons, marmonna-t-il comme si c’était condamnable.

J’essayai de reculer, mais je heurtai les toilettes.

— Je ne cache rien. Je ne suis qu’une femme de chambre. J’ai été engagée il y a deux semaines. Vous pouvez appeler Samuel.

Il se rapprocha. Tragiquement, la menace durcie sur son beau visage ne faisait qu’accentuer son charme pour moi. J’avais vraiment un défaut de fabrication. Mon corps s’emballait à sa proximité, mon intimité mouillait. Ou peut-être que c’était parce qu’il venait de me mettre presque nue pendant qu’il se tenait là entièrement habillé. Il me semblait que c’était un fétiche pour certaines personnes. Apparemment, j’étais l’une d’elles. Si je n’avais pas eu aussi peur, cela aurait été super sexy.

Il prit mon postérieur dans sa paume, ses doigts chauds glissant sur le tissu satiné de ma culotte, mais il ne me tripotait pas, il agissait encore avec efficacité, cherchant des micros. Il passa un pouce sous l’entrejambe, sondant le tissu entre ses doigts. Mon ventre palpita.

Oh mon Dieu ! Le dessus de son pouce frôla ma fente humide. Je grimaçai sous la gêne. Il redressa brusquement la tête et me fixa avec surprise, ses narines se dilatant.

Puis ses sourcils se froncèrent brutalement, comme si ça l’énervait que je sois excitée, comme si c’était une ruse.

Ce fut là que tout partit vraiment en vrille.

Il sortit son flingue et me le pointa sur la tête, poussa carrément le canon froid et dur contre mon front.

— Qu’est-ce. Que. Tu fous ici ?

Je me fis dessus.

Littéralement.

Dieu me vienne en aide.

Je me figeai et l’urine coula à l’intérieur de mes cuisses avant que je ne puisse l’arrêter. Mon visage s’enflamma sous l’humiliation.

Maintenant, la colère et l’indignation que j’aurais dû éprouver depuis le début jaillirent. C’était pile le mauvais moment pour être insolente, mais je le foudroyai du regard.

— Qu’est-ce qui ne va pas chez vous ?

Il regarda fixement le filet sur le sol. Je crus qu’il allait… Eh bien, je ne savais pas ce que je croyais qu’il allait faire, me frapper avec la crosse, ou ricaner, ou autre chose, mais son expression se détendit et il fourra le flingue dans son holster. Apparemment, j’avais enfin eu la bonne réaction.

Il m’attrapa le bras et me tira vers la douche. Mon cerveau faisait des moulinets en essayant de se remettre en route, pour comprendre ce qu'il se passait et comment je pourrais me sortir de cette situation complètement folle et complètement merdique.

Tacone tendit le bras et ouvrit le robinet, laissant la main sous le jet comme pour vérifier la température.

Mon cerveau n’avait pas redémarré, mais je luttais contre sa prise sur mon bras.

Il le lâcha et tendit sa paume vers le haut.

— O.K., dit-il. Vas-y.

Il sortit sa main de la douche et fit un geste brusque de la tête vers le jet.

— Lave-toi.

Est-ce qu’il allait entrer avec moi ? Ou était-ce vraiment pour me laver ?

Rien à foutre. J’étais une épave. J’entrai, culotte et le reste.

Je ne sais pas combien de temps je restai là, me noyant sous le choc. Après un moment, je clignai des yeux et la conscience revint lentement. Puis je flippai. Que diable se passait-il ? Qu’allait-il faire de moi ? Est-ce que j’avais vraiment fait pipi sur son carrelage ? Je voulais mourir de honte.

Reprends-toi, Sondra.

Nom de Dieu. Le chef mafieux qui se tenait de l’autre côté du rideau de douche pensait que j’étais un flic des stups. Ou une espionne, ou une moucharde, peu importe comment on appelait ça. Et il venait de me déshabiller, ne me laissant que ma culotte, et m’avait pointé un flingue sur la tête. Les choses ne pouvaient qu’empirer à partir de maintenant. Un sanglot me monta dans la gorge.

Ne pleure pas. Ce n’est pas le bon moment pour pleurer.

Je trébuchai contre la faïence, les jambes trop cotonneuses pour tenir debout. Des larmes chaudes coulèrent sur mes joues et je reniflai.

Le rideau de douche s’écarta légèrement juste au niveau de mon visage et je reculai brusquement. Je ne savais pas qu’il se tenait juste derrière.

***

Nico

Minchia. Merde.

Les doutes qui me restaient sur la fille s’évaporèrent quand je l’entendis pleurer. Si j’avais commis une erreur, elle était énorme, putain. Parce que je ne voulais sérieusement pas devoir expliquer à mon responsable des RH pourquoi j’avais déshabillé une de nos employées et pointé une arme sur sa tête. Dans ma salle de bains.

J’avais sérieusement perdu les pédales cette fois. L’insomnie m’emmerdait : elle me rendait paranoïaque et irrité. Je devais faire venir mon petit frère Stefano ici pour m’aider à faire tourner l’entreprise et pouvoir dormir au moins une heure par nuit. Il était le seul en qui j’avais confiance.

— Hé.

J’adoucis ma voix. La fille se tenait sous le jet d’eau, inondant ses couettes à la Harley Quinn et la culotte en satin bleu clair qu’elle portait encore.

J’avais une sacrée envie de la lui arracher pour voir ce qu’il y avait en dessous.

J’étais presque sûr qu’elle était sous le choc, et qui pourrait lui en vouloir ? Je terrifiais mes employés dans mes bons jours. Et c’était sans leur arracher leurs vêtements et les braquer avec une arme.

Sa poitrine frissonna lorsqu’elle laissa échapper un sanglot silencieux et ça me déstabilisa, tout comme son reniflement l’avait fait. D’une certaine manière, je ne pensais pas que les fédéraux sous couverture ni aucune sorte de professionnelle ne pisserait sur mon carrelage et ne se mettrait à pleurer dans ma douche. Donc ouais, j’avais sérieusement foiré.

Je tendis la main derrière elle et arrêtai l’eau, trempant entièrement la manche de ma veste au passage.

— Hé, ne pleure pas.

Un homme meilleur se serait excusé, mais jusqu’à ce que je sois à cent pour cent sûr qu’il n’y avait rien de suspect ici, je ne la laisserais pas partir. Je tirai le rideau de douche d’un coup sec, et la fis sortir pour qu’elle se tienne sur le tapis de bain pendant que j’enroulais autour d’elle une des serviettes qui étaient par terre. Parce qu’elle semblait toujours être sous le choc, je glissai les pouces sous l’élastique de sa culotte mouillée et la fis descendre sur ses jambes tremblantes. Je ne devais pas être aussi vicelard que je le croyais, parce que je réussis d’une manière ou d’une autre à ne pas regarder ce qu’elle cachait en dessous quand je me baissai pour m’accroupir, attraper sa cheville et l’aider à retirer le tissu dégoulinant.

Je la jetai dans la poubelle. Tout à l’heure, j’avais lancé une serviette à l’endroit où elle avait pissé, et ses yeux filaient là-bas maintenant.

Je savais qu’elle devait se sentir complètement humiliée, mais en fait, elle n’était pas la première personne qui s’était fait dessus à cause de moi. Je supposai que c’était la première femme. La seule que j’étais désolé d’avoir effrayée.

Elle essayait d’étouffer ses sanglots, ce qui, bien sûr, ne fit que les transformer en reniflements et en hoquets étranglés. Maintenant, je me sentais vraiment comme un connard de premier ordre.

— Oh, bambina.

J’attrapai les deux coins de la serviette, et l’attirai contre moi. Sa peau humide mouilla mon costume, mais je ne pouvais penser qu’à la douceur de son corps nu et sexy contre le mien. L’épuisement dans mes membres diminua, chassé par les flammes d’un désir incandescent.

— Chuut. Ça va aller.

Elle tremblait contre moi, mais ses sanglots se calmaient.

— Je t’ai fait mal ?

Elle secoua la tête, ses couettes humides projetèrent une goutte d’eau sur ma joue. Son regard la suivit. Une mèche libérée à l’avant tomba sur ses yeux.

Je déplaçai ma prise sur la serviette, ne la tenant plus que d’une main, et j’utilisai l’autre pour écarter les cheveux de son visage.

— Ça va aller, répétai-je.

Elle cligna de ses yeux bleus aux longs cils levés vers moi. J’aimais l’avoir contre moi, captive, là où je pouvais mieux l’étudier. Elle était aussi belle que je l’avais pensé au début, avec une peau de porcelaine et des pommettes hautes. Ce n’était pas seulement la beauté qui la rendait spéciale. Elle avait une autre qualité qui lui donnait l’air tellement incongru ici. Une frimousse innocente. Pourtant elle n’était pas excessivement naïve ni jeune. Elle n’était pas bête non plus. Je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.

Je ne la libérais pas. Je ne voulais pas. La chaleur de son corps irradiait à travers mes vêtements humides et emplissait mon esprit des pensées les plus perverses. Si j’avais été un gentleman, j’aurais quitté la pièce et l’aurais laissée s’habiller, mais je ne l’étais pas. J’étais un connard avec un hôtel casino à diriger.

Et je ne savais toujours pas qui diable était cette fille ni comment elle avait fini dans ma suite. Et sérieusement, des têtes allaient tomber pour ça. Encore plus parce qu’elle en avait souffert.

Bon. Si mon cerveau avait mieux fonctionné mieux, j’aurais pu reconnaître que j’étais le seul qui aurait dû endosser la responsabilité, surtout parce que je la retenais toujours nue et captive.

— C’est juste qu’une fille comme toi ne nettoie habituellement pas des chambres à Las Vegas, suggérai-je comme la plus piètre des excuses.

Seulement c’était vrai. J’étais sûr qu’il y avait d’autres filles comme elle ailleurs. Mais je n’en voyais aucune dans les parages. Tout ce que je voyais, c’était les arnaqueuses aux faux seins qui essayaient d’atteindre un objectif. Des professionnelles. Des femmes qui utilisaient leurs corps comme des armes. Et je n’avais aucun problème avec elles. J’étais heureux d’utiliser leurs corps aussi.

Mais celle-ci… elle était différente.

Ses lèvres pleines couleur fruits rouges s’entrouvrirent, mais elle ne dit rien.

Je ne pouvais pas éviter de la toucher. Je passai le pouce sur sa lèvre inférieure, d’avant en arrière sur la chair pulpeuse.

Ses pupilles se dilatèrent, m’encourageant à continuer.

— Une fille comme toi est habituellement sur la scène – un genre de scène –, même si ce n’est que dans un club pour hommes.

Ses yeux se plissèrent, mais je ne me tus pas.

— Une fille comme toi pourrait se faire un paquet de fric en vendant son corps.

Marie miséricordieuse, je voulais l’embrasser. J’approchai les lèvres, mais réussis à m’arrêter au-dessus des siennes. Un baiser ne serait absolument pas le bienvenu. J’étais peut-être un con effrayant, mais je n’abuserais jamais d’une femme.

— Tu sais combien un gars comme moi paierait pour une nuit avec toi ?

Cette fois, j’étais vraiment allé trop loin. Elle essaya de s’arracher à moi. Je ne la relâchai pas, mais je relevai sa tête. Elle serra les lèvres un instant avant de dire :

— Puis-je y aller ?

Je reculai légèrement, mais secouai la tête.

— Non.

C’était une syllabe décisive, courte et brusque.

Elle tressaillit. Ses pupilles dilatées se rétrécirent sous la peur. Je ne l’appréciais pas effrayée autant que je l’appréciais tremblante et douce, ouverte à moi, comme elle l’était un instant auparavant. Mais c’était une distinction subtile, parce que j’aimais cette position de pouvoir, l’avoir ici, à ma merci.

— J’ai encore besoin de réponses.

Je la fis reculer contre le bord du lavabo, puis la soulevai par la taille et la posai dessus, ses fesses nues sur le marbre frais. La serviette s’ouvrit quand je la relâchai, et je me rinçai de nouveau l’œil avec ses seins d’une perfection généreuse alors qu’elle se dépêchait de trouver les coins et de la refermer.

Je secouai la tête pour dissiper le nouveau déferlement de désir qui se propageait en moi. Ma queue était devenue dure comme de la pierre. J’étais un homme habitué à obtenir tout ce qu’il voulait, ce qui incluait habituellement les femmes. Que celle-ci ne soit pas disponible me faisait la désirer encore davantage.

— Sérieusement, marmonnai-je. Je paierais cinq mille dollars pour une nuit avec une fille comme toi.

Alors même que je le disais, je savais que je ne la voudrais jamais comme ça. Je voudrais encourager le consentement chez elle.

Et c’était ma pensée la plus étrange jusque-là. Parce que je ne passais jamais, jamais de temps à sortir avec quelqu’un.

— Je ne suis pas une prostituée, dit-elle d’un ton cassant, ses yeux bleus étincelants.

Sa colère me sortit de mon fantasme né de la privation de sommeil. Je clignai des yeux plusieurs fois.

— Je sais. Je dis juste que tu pourrais te faire beaucoup d’argent dans cette ville.

Je secouai la tête. Qu’est-ce que je racontais, putain ? Je ne voulais pas que cette fille devienne une de ces femmes.

Et elle voulait simplement dégager d’ici. Alors je devais retourner à mon interrogatoire.

— Qui es-tu et pourquoi es-tu ici ?

Elle prit une inspiration tremblante.

— Je m’appelle Sondra Simonson. Ma cousine, Corey Simonson, travaille ici comme croupière. Elle m’a trouvé ce boulot de femme de chambre en attendant que quelque chose de mieux se présente.

Elle parlait rapidement, mais ça ne semblait pas avoir été appris par cœur. Et il y avait assez de détails pour que ça ait l’air vrai.

— Marissa est ma cheffe, et je lui ai proposé de l’aider à nettoyer les chambres ici parce que les habituées sont malades. Son gamin s’est fait une commotion et elle a dû me laisser ici toute seule. Tout ce que j’ai fait, c’est faire le ménage.

Elle leva le menton, même si son pouls palpitait à un rythme frénétique dans son cou.

J’attendais qu’elle continue, pas parce que j’étais encore si soupçonneux que ça, mais parce que j’aimais bien l’écouter parler.

Elle continua à babiller :

— J’arrive de Reno et je viens d’emménager ici… J’enseignais l’histoire de l’art au Truckee Meadow Community College.

Je penchai la tête, essayant d’assimiler cette nouvelle information. Cela ne faisait qu’accroître l’incongruité de la présence de cette fille dans ma chambre.

— Pourquoi est-ce qu’une professeure d’histoire de l’art travaille comme une fichue femme de chambre dans mon hôtel ?

— Parce que j’ai très mauvais goût en matière d’hommes, lâcha-t-elle.

— Vraiment ?

Je dus m’empêcher de sourire. J’appuyai une hanche contre le plan de travail entre ses cuisses écartées. Quand elle rougit, je sus qu’elle devait penser à la proximité de son joli petit sexe nu avec la partie de mon corps la plus impatiente de la toucher.

J’étais encore plus fasciné par cette charmante créature, maintenant. De quel genre de gars une professeure d’histoire de l’art tombait-elle amoureuse ?

Elle déglutit et hocha la tête.

— Ouais.

— Tu as suivi un gars ici ?

— Non, répondit-elle en expirant avec un soupir. J’en ai laissé tomber un. Il s’avère que nous ne partagions pas le même intérêt pour le polyamour.

Je levai un sourcil. Elle m’étudia en retour de ses yeux bleus brillants d’intelligence, maintenant que la peur s’estompait.

— Disons simplement que l’avoir trouvé à se taper trois filles dans notre lit sera pour toujours gravé dans mon esprit. Donc, dit-elle en haussant les épaules, j’ai sauté dans notre voiture et pris la route pour Las Vegas. Mais le karma m’a eue parce qu’elle a été réduite à l’état d’épave quand je suis arrivée.

— Pourquoi le karma ?

— Parce que la moitié de cette voiture appartenait à Tanner et que je l’ai volée.

Je haussai les épaules.

— Quel nom était sur les papiers ?

— Le mien.

— Alors c’est ta voiture, dis-je, comme si j’étais le mec qui prenait la décision finale sur toutes les choses concernant son ex. Mais ça n’explique toujours pas pourquoi tu es dans ma salle de bains.

Ou peut-être que si. Mon cerveau court-circuitait toujours à cause du manque de sommeil. La vérité pure était probablement que je ne voulais pas la laisser partir. J’aurais aimé l’attacher dans ma chambre et l’interroger avec mon flogger en cuir toute la nuit. Je me demandais à quoi ressemblerait cette peau pâle avec l’empreinte de mes mains dessus.

C’est trop, Tacone. J’essayai de reculer. La pièce tanguait alors que ma vision diminuait. Merde, j’avais besoin de sommeil.

Elle cligna rapidement des yeux.

— Parce que vous ne voulez pas me laisser partir ?

J’avais raison. Elle était futée.

Les coins de ma bouche frémirent.

— Un boulot de femme de chambre, c’est tout ce que j’ai pu trouver au dernier moment. Je préférerais travailler comme croupière. Vous pensez pouvoir me mettre en contact ?

Maintenant, elle devenait impertinente.

C’était drôle, je n’avais pas envie de la remettre à sa place comme je le faisais habituellement avec les employés. À moins, bien sûr, que ça n’implique qu’elle soit nue et à ma merci.

Ah ouais, ça, c’était déjà fait.

Mais la suggestion qu’elle travaille comme croupière m’irritait à mort. Je ne savais pas si c’était parce qu’elle serait détruite par Las Vegas en un mois, ou parce que je voulais vraiment la garder dans ma chambre. À nettoyer le sol. Nue.

— Non.

Elle tressaillit parce que j’avais prononcé le mot trop durement. J’avais vraiment des difficultés à ajuster mon comportement. Mais elle haussa simplement les épaules.

— Enfin, c’est temporaire, de toute façon. Jusqu’à ce que je gagne assez pour avoir une nouvelle voiture et trouver un boulot d’enseignante.

D’accord, même si je ne faisais pas confiance à mon instinct, je pensais qu’elle était qui elle disait être. Ce qui signifiait que je n’avais pas de bonne raison de la garder prisonnière ici. Je reculai et la regardai de nouveau attentivement maintenant que j’en savais plus sur elle. Sérieusement, je voulais la garder.

Mais étant donné ce que je venais de lui faire, elle démissionnerait probablement à la seconde où elle quitterait ma suite. Je pointais du doigt la robe chiffonnée et le soutien-gorge par terre.

— Habille-toi.

Avant de faire ou dire autre chose pour la traumatiser, je quittai la salle de bains, fermant la porte derrière moi.

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