Première Chance - Couverture du livre

Première Chance

Andrea Wood

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Chapter
15
Age Rating
18+

Summary

Ryan “Steele” Hurst est le chanteur de Steele’s Army et sans conteste l’un des hommes les plus sexy de la planète - du moins c’est ce qu’il pense. Et honnêtement, quelle rock star mondialement connue ne pense pas la même chose ? Eh bien, il est enfin sur le point de rencontrer son égal en Natalie Wright, une femme qui se fiche complètement de sa célébrité et de sa fortune. Maintenant, les deux sont coincés ensemble, et ce genre de chose ne se termine que d’une seule manière... explosive.

Classification par âge : 18+

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106 Chapters

Chapter 1

Chapitre 1

Chapter 2

Chapitre 2

Chapter 3

Chapitre 3

Chapter 4

Chapitre 4
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Chapitre 1

« C'est le cœur qui a peur de se briser qui n'apprend jamais à danser. C'est le rêveur qui a peur de se réveiller qui ne saisit jamais sa chance. »

C'est celui qui ne veut pas être pris qui ne semble pas pouvoir donner. Et l'âme qui a peur de mourir qui n'apprend jamais à vivre. »

Bette Midler

Natalie

«Je crois que je viens de tomber éperdument amoureuse ! »

C'est ce que ma meilleure amie Layla me crie à haute voix.

Elle est en train de fixer une pochette d'album, bavant sur le chanteur d'un groupe de rock dont je n'ai jamais entendu parler.

Ne vous méprenez pas, j'aime la musique, je respire la musique. C'est une partie de mon âme. C'est juste que je n'ai aucun intérêt pour les groupes de rock grand public qui se vendent, vraiment.

Layla me dit que le nom du groupe est L’Armée de Steele. Leur chanteur Steele est l'homme de ses rêves. L'homme pour lequel elle abandonnerait tout. Un homme qu'elle suivrait n'importe où.

Elle mentionne qu'ils viennent dans notre université à Boston. Notre université, le Conservatoire Berklee, avait participé à un concours de radio, et nous avions gagné.

Je ne veux pas y aller, mais je m'y prépare. Je sais que Layla va utiliser la carte de l'amitié pour que j'accepte d'assister à cette excuse minable de concert.

Qu'est-ce qu'une nuit à supporter une musique merdique et sans âme pour ma meilleure amie ?

Je connais Layla depuis toujours. Nos parents étaient meilleurs amis, jusqu'à ce que la tragédie frappe.

Je déteste me souvenir de ces jours. Ça fait toujours mal. Nous avions célébré chaque anniversaire et chaque fête en famille.

Nous avions vécu en face l'une de l'autre toute notre vie, nos parents étaient si proches les uns des autres que nous dînions ensemble tous les soirs. En tant que famille. À tour de rôle, nous étions les hôtes.

Jusqu'à il y a cinq ans, Layla et moi étions chez moi pour une soirée cinéma pendant que nos parents se rendaient à un dîner de collecte de fonds pour les enfants maltraités.

Nos parents avaient toujours soutenu des œuvres de charité. Ils avaient la chance d'avoir de l'argent au-delà de leurs rêves les plus fous.

Je faisais également des dons trimestriels, principalement à des organismes de bienfaisance pour enfants ou à des programmes de musique, en leur mémoire.

Je ne connais toujours pas tous les détails, et je ne veux pas les connaître. Je pense que ça me foutrait encore plus en l'air.

Je me souviens de cette nuit... Il était tard, bien après l'heure supposée du coucher, lorsque nous avions entendu frapper à la porte. J'avais mis en pause le film que nous regardions et j'avais répondu à la porte.

C'était un officier de police. Il s'était présenté comme l'officier Petty. Il avait demandé si j'étais Natalie Wright. J’avais répondu par l’affirmative. Il avait ensuite demandé si Layla était là et si nous pouvions venir avec lui.

J'aurais dû savoir que quelque chose n'allait pas lorsqu'il n'avait pas voulu nous dire pourquoi nous étions en route pour l'hôpital. En fait, il ne voulait rien nous dire du tout.

Lorsque vous dites à quelqu'un que ses parents sont décédés et que les parents de sa meilleure amie sont au bloc opératoire, vous ne voulez pas qu'il soit seul.

Lorsque nous étions entrés aux urgences, il m'avait demandé si je voulais voir les corps de mes parents. C'est ainsi qu'il m'avait annoncé l'écrasante nouvelle.

Il n'y avait aucun moyen pour moi de gérer une telle chose, et je ne souhaitais vraiment pas me souvenir de mes parents de cette façon, donc j'avais refusé à la hâte.

J’avais d’abord été en colère contre l'officier, puis contre les médecins pour ne pas avoir pu les sauver. Puis en colère contre la cruauté de tout cela.

Quel genre de personne informait ainsi une jeune fille de quinze ans qu'elle était désormais seule au monde ?

Plus tard, j'avais découvert que l'officier avait essayé de savoir si j'avais des proches, préférant qu’ils m’annoncent la nouvelle.

Je me souvenais qu'il nous avait demandé si nous voulions attendre dans la salle d'attente pendant que les parents de Layla étaient au bloc. Où aurions-nous pu aller de toute façon?

Alors que nous étions assise dans cette salle d'attente, attendant nerveusement des nouvelles des médecins sur l'état des parents de Layla, ce qui venait de se passer s'était lentement imposé.

Je m’étais sentie comme engourdie, sentant juste une vague de vide m'envahir, mon cœur se détachant de mes émotions, n'étant plus là. J'étais seule. Ils étaient ma seule famille de sang.

Mes parents étaient tous deux issus de familles à enfant unique, et mes grands-parents des deux côtés étaient morts bien avant que je ne fasse mon chemin dans ce monde.

Apparemment, nos parents avaient bu quelques verres et, pensant que le père de Layla était le moins ivre, c’est lui qui les avait reconduits chez eux.

Alors qu'il roulait à vive allure sur la route, il avait perdu le contrôle du véhicule, qui s'était écrasé contre une glissière de sécurité, et mes parents avaient alors été éjectés de la voiture.

Les ambulanciers avaient trouvé les corps de mes parents à environ 15 mètres de la voiture. Ils avaient été déclarés morts sur place.

Le père de Layla, Brian, roulait à au moins soixante-dix kilomètres à l'heure, et aucun d'entre eux ne portait de ceinture de sécurité.

Le père et la mère de Layla avaient récupéré. Ils avaient des cicatrices de leurs blessures, qui pouvaient facilement être cachées sous les vêtements, mais il y avait d'autres cicatrices.

Moins visibles pour les autres personnes, mais que j’avais pu les voir dans leurs yeux à chaque fois qu'ils m’avaient regardée ces cinq dernières années.

Je pense que c'est pour cela qu'ils avaient pris ma tutelle, par obligation envers mes parents. J'aurais pu aller dans un foyer d'accueil.

L'argent aurait été mis de côté dans un fond, et quand j'aurais eu dix-huit ans, j'aurais été libéré de l'État et on m'aurait remis un compte en banque bien rempli.

Je sais qu'ils m'aiment à leur manière, mais je pense aussi que la culpabilité les avait tellement rongés qu'ils avaient fait des choses à la fois par culpabilité et par amour.

Mes parents étaient riches. Ceux de Layla l’étaient aussi, et grâce à cela, ma vie était réglée. Je n'avais jamais eu à m'inquiéter de quoi que ce soit. Je pouvais faire ce que je voulais de ma vie.

J'avais choisi d'aller à l'université à des kilomètres de chez moi. Loin des regards de pitié de tous les habitants de ma ville natale. Avec Layla.

Nous avions loué un appartement au lieu de résider dans un dortoir sur le campus. On ne savait jamais avec qui on allait partager la chambre, et on préférait être l'une avec l'autre.

C'est la seule personne qui ne m'avait jamais traité différemment après la mort de mes parents. Les gens pensaient que j’aurais dû la détester. Détester ses parents. Comment aurais-je pu ?

Ils buvaient tous et je suis sûre que ce n'était pas la première fois qu'ils risquaient leur vie en voyant qui pouvait conduire au lieu d'appeler un taxi ou un autre ami. Ça aurait pu être mes parents au volant.

Brian n’avait pas voulu que ça arrive. C'était un accident, un accident tragique qui avait changé ma vie pour toujours.

« Nat ? NATALIE ! » Layla fait claquer ses doigts devant mes yeux et me crie dessus.

Elle me dit que nous devons aller acheter de nouvelles tenues pour ce concert. Je lui dis que c’est elle qui doit en acheter puisque je ne veux même pas y aller en premier lieu.

J'avais dû dériver dans la lune en pensant au passé. Cela ne m’arrivait pas souvent parce que je ne le laissais pas faire. J'essayais de l'emballer dans une petite boîte soignée et de le repousser au fond de mon esprit.

Je peux me permettre d’acheter, mais ce n'est pas moi qui ai eu l'idée d'assister au concert, et je ne vais pas dilapider le total de mon compte en banque en le dépensant en articles matérialistes frivoles.

Je ne dépense de l'argent que pour des nécessités. Les choses dont j'ai besoin pour m'en sortir, comme les frais d'inscription à l'université, les livres, le matériel pour les cours, le shampooing, le gel douche et la nourriture.

Je ne crois pas au luxe, car il y a tellement de gens dans ce monde perdu qui ne sont pas aussi bien lotis que moi.

Nous entrons dans le premier magasin de vêtements que Layla voit. Ce n'est pas un magasin haut de gamme. En général, c'est ce que Layla choisit, toujours désireuse d'acheter les derniers articles de vêtements de marque.

Je me promène nonchalamment, jetant un coup d'œil aux portants de vêtements. Je regarde derrière moi pour voir si Layla a repéré quelque chose d'intéressant.

Elle regarde une mini-robe violette, qui, je le sais, montrera tous ses atouts. Il est hors de question que je m'habille de la sorte. Je préfère un T-shirt confortable et un jean n'importe quand.

Pendant que Layla est dans la cabine d'essayage, je commence à parcourir les rayons, en espérant trouver un t-shirt avec une certaine couverture. Après dix t-shirts passés en revue, je trouve enfin le bon.

Je le retire du cintre. C'est un T-shirt vintage Tom Petty et The Heartbreakers 1978 «Long After Dark Tour». Il est miteux et en lambeaux, mais c'est tout à fait mon style.

En replaçant le cintre maintenant vide sur le porte-vêtements, je vais chercher Layla. Elle est debout devant un miroir en train de s'examiner. Je l'examine moi aussi.

Elle est belle, pas du genre «j'ai passé quatre heures à me coiffer et à me maquiller», mais d’une beauté naturelle classique. Elle n'a pas besoin de maquillage.

Ses cheveux sont toujours parfaits, longs et noirs, atteignant le milieu de son dos.

Sa peau magnifiquement bronzée fait ressortir ses traits, des yeux d'un vert émeraude, grands et ronds, en forme d'amande, avec de longs cils magnifiques dont n'importe qui serait jaloux.

Elle a un petit nez et des pommettes hautes, sa bouche est rose et pulpeuse, et elle fait une taille deux quasi sans courbe. Elle n'a besoin de rien d'artificiel pour faire ressortir sa beauté.

Inutile de dire que nous sommes des opposés polaires. Je me regarde dans le miroir par-dessus son épaule.

Je ne porte jamais de maquillage sur mon visage pâle. Je n'en ai jamais ressenti le besoin, et je n'ai aucun intérêt à attirer l'attention sur moi.

Mes cheveux sont relevés en un gros chignon ébouriffé, avec des mèches qui dépassent de partout. Ils sont d'un brun doré, bouclés avec un soupçon de frisottis, et longs, ils atteignent le haut de mes fesses.

J'ai des lèvres rondes, couleur bouton de rose, et mon petit nez a une légère arête, faisant ressortir mes yeux brun cuivré. Je ne fais pas une taille 2. J'ai des hanches larges et des poignées d'amour bien galbées.

On ne me remarque pas, et je compte bien continuer comme ça.

Layla opte pour la mini-robe violette. Je lève les yeux, remerciant les étoiles dans un murmure. Je croyais passer au moins deux heures ici avant qu'elle ne se décide.

La mini-robe est plutôt un morceau de tissu, juste là pour couvrir les parties intimes du corps, mais pas suffisamment de sorte que n'importe qui peut distinguer exactement ce qu'elle cache.

En repensant au t-shirt que j'ai choisi, j'ai un jean génial dans mon placard pour aller avec.

Je ne comprendrai jamais les gens comme ma meilleure amie Layla. Pourquoi vouloir passer toute la nuit à un concert dans des vêtements inconfortables ? Pour avoir une chance avec le groupe ? Ça n'en vaut pas la peine pour moi.

Elle n'arrête pas de parler de Steele. Apparemment, il est parti de rien, ils ont monté un groupe, et BAM ! Rock star des classements...

Je m’y perds. Je n'ai que faire d'un groupe qui gagne son argent en vendant une image de mauvais garçon et de sexe, en faisant de la musique médiocre qui ne veut absolument rien dire.

Je crois qu'une chanson doit vous toucher. Glisser sur votre colonne vertébrale en vous donnant la chair de poule, et faire battre la chamade à votre cœur. Eventuellement vous faire monter les larmes aux yeux juste en vous faisant ressentir les mots.

Ou vous faire sourire et définir votre humeur pour la journée à venir. C'est la musique que j'écoute, dont je suis une véritable fan. Une musique que je ne peux que rêver de faire.

En grandissant, mon père avait écouté tous les plus grands, ce qui m'avait fait tomber amoureuse d'eux aussi. C'est quelque chose que j'ai gardé en moi, et auquel je m'accrocherai toujours.

Peu importe où nous étions. Mon père était toujours en train de jouer de la musique ou de fredonner à haute voix l'air d'une grande chanson. Il était la raison pour laquelle j'avais décidé de me spécialiser dans la musique.

Je voulais faire revivre cette musique de bien-être, les chansons qui vous faisaient sentir comme si votre cœur avait été arraché.

Les chansons qui vous faisaient sentir que peu importe ce qui se passait dans votre vie, tout irait bien. La musique est une thérapie, ma thérapie.

Alors que nous quittons le centre commercial, je dis à Layla que je la retrouverai pour dîner dans son restaurant italien préféré. J'ai besoin d'un peu de temps seule, alors je choisis de rentrer à pied.

Ce sont les moments où je sais qu'elle s'inquiète pour moi. Elle préfère être ma baby-sitter et savoir comment je vais passer ma journée, afin de savoir que je vais bien et que je ne me ferai pas de mal.

Je n'ai jamais donné à personne une raison de croire que je le ferai, mais je souffre d'anxiété et de crises de panique. Je me stresse, je me surmène pour tout. Je m'inquiète beaucoup trop.

Principalement à propos de choses qui sont hors de mon contrôle, ma peur atteignant des hauteurs inimaginables, mais je refuse toujours de prendre des médicaments sur ordonnance.

Pour que je me sente engourdie ? Je préfère vivre dans un état constant de peur et m'inquiéter de tout plutôt que de passer ma vie entière à marcher comme une zombie, sans sentiments.

L'anxiété avait commencé à régir ma vie peu de temps après l'accident. C'était une chose difficile à gérer, dont je n'avais jamais pu me défaire.

Lorsque les crises surviennent, je me sens étouffée et je ne sais pas comment je vais continuer à vivre ma vie sans que les gens sachent à quel point cela m'affecte vraiment. À quel point cela me fait sentir débilitante.

Avant, j'avais des crises de panique nocturnes. Cela commençait par une sensation d'étourdissement, puis la nausée s'installait, m'obligeant à faire des efforts pour respirer, puis cela se transformait en hyperventilation.

Pendant tout ce temps, mon cœur palpitait et mes craintes grimpaient si haut que ces crises semblaient ne jamais vouloir disparaître.

J'avais appris que faire des promenades m'aidait lorsque je sentais ses sentiments familiers s'emparer de moi. Quelque chose dans l'air frais et vivifiant me calmait, m'aidait à rationaliser mes peurs.

Aujourd'hui, les démons nocturnes ne sont plus que de vagues souvenirs. Je me suis plutôt bien débrouillée pour les tenir à distance. En général, le monstre ne se révèle que lorsque j'ai une journée chargée en émotions.

En me promenant dehors, je me demande à quoi j'ai bien pu penser en disant à Layla que j'allais marcher. Je suis à au moins 8 km de la maison. Heureusement, la chaleur est supportable, et le soleil brille.

Boston est une ville magnifique, pleine d'histoire préservée, et plus d'une fois j'ai parcouru le Freedom Trail, retenant toutes les connaissances.

Le port de Boston, qui n'est qu'à quelques pâtés de maisons de moi à tout moment, est un endroit merveilleux pour trouver la paix lorsque je lutte contre les souvenirs lointains.

Deux heures plus tard, j'entre dans notre appartement. Layla est dans le salon en train de parler à un type.

C'est normal. Elle choisit au hasard les gars qu'elle rencontre. Je lui dis que ça m'inquiète, mais que c'est son choix. C'est sa façon de faire.

Tout le monde a son propre vice, quelque chose vers lequel il se tourne. Une habitude ou une dépendance peut-être, pour se sauver de nos sentiments. Pour ne pas affronter le passé.

Je ne me battrais jamais contre elle à ce sujet parce que je fais aussi des choses, des choses avec lesquelles elle n'est pas d'accord. Je décide d'aller dans ma chambre car je ne veux pas gâcher sa soirée en montrant ma désapprobation.

Notre appartement est d'une taille décente. Il se compose de deux chambres et de trois salles de bain. Nous avons toutes les deux notre propre salle de bain reliée à nos chambres, ce qui laisse une salle de bain pour les invités.

À côté du salon se trouve la cuisine avec coin repas, une grande arche laissant l’espace ouvert.

Il y a un couloir à côté du salon où se trouve la salle de bain des invités, à droite avant nos chambres respectives. Tout est assez compact et moderne, avec des appareils électroménagers récents.

Je n'avais pas participé à la décoration, j'avais laissé tout cela à Layla. Elle n'avait pas de goûts extrêmement éclectiques. Je lui avais donc fait confiance pour qu'elle se sente chez elle de la manière qu'elle voulait.

Layla et moi avions emménagé l'été dernier, quelques semaines avant la rentrée scolaire, afin que nous puissions nous faire une idée de la ville et de l'endroit où tout se trouvait.

La seule pièce à laquelle j'avais un peu touché était la mienne. Les murs de ma chambre étaient d'un blanc d'albâtre sans rien dessus. J'avais deux grandes baies vitrées au-dessus de mon lit queen-size.

Je laisse généralement les fenêtres ouvertes, permettant ainsi à la brise du port d'entrer. Deux tables de nuit ornent chaque côté de mon lit. Une photo joliment encadrée de mes parents est centrée sur le dessus de celle de droite.

À ma gauche se trouve la salle de bains, et à ma droite, ma commode à six tiroirs, placée à côté de mon armoire. Ce n'est pas une pièce de la taille d'un manoir, mais elle correspond à mes besoins, et c'est la mienne.

J'ouvre ma porte et la ferme tout en retirant ma chemise et mon pantalon. Le restaurant préféré de Layla est plutôt haut de gamme, donc je ne peux pas y aller en ressemblant à une adolescente hipster.

J'ai quelques pièces de vêtements qui racontent ma vie d'avant. Je me dirige vers mon armoire, je tire la porte et attrape quelques vêtements, sans même vérifier s'ils sont assortis.

Je décide de prendre une douche rapide et de me changer. J'espère que Layla sera prête quand je le serai. Peut-être qu'elle n'emmènera pas le type avec nous.

Ouvrant la porte de ma salle de bain personnelle, j'allume la douche, choisissant de laisser l'eau chauffer pendant quelques minutes. D'habitude, je fais subir un fort choc à mon système en entrant et en ouvrant simplement la douche.

Un jet d'eau glacée est un moyen assez facile de se réveiller rapidement.

Ne prenant pas le temps de m'attarder sous la pomme de douche, je me lave les cheveux et le corps avec rapidité et sors de la douche, me séchant le corps puis enroulant la serviette autour de mes cheveux. Je retourne dans ma chambre.

Ayant disposé mes vêtements sur mon lit, je prends la robe noire de créateur et l'examine. Elle arrive au genou, c’est acceptable. J'enfile une paire de bas de couleur chair et des talons hauts noirs à lanières.

Déballant ma serviette, je passe mes doigts dans mes cheveux, peignant les nœuds que je trouve. Puis j'attrape mon sac à main et sors dans le salon.

Layla y est seule. Dieu merci. Je ne voulais pas être la troisième roue du carrosse pour un dîner inconfortable. Elle est prête, veste et tout.

«Tu es prête ? » Demande Layla.

Je hoche la tête et je sors de notre appartement pendant qu'elle ferme à clé. Quelques secondes plus tard, elle me rejoint dans l'ascenseur, et nous descendons vers le hall de notre immeuble.

Je l'interroge sur le nouveau type. Elle répond de manière évasive. C'est comme ça que je sais qu'il s'agit d'une autre aventure peu sérieuse. En sortant de notre immeuble, nous commençons à marcher vers le garage de l'autre côté de la rue.

De nombreux étudiants qui choisissent de ne pas vivre sur le campus ont des appartements ici. C’est un bâtiment sûr et sécurisé, qui offre un immense parking bien éclairé.

Lorsque nous atteignons sa voiture, elle sort ses clés de sa pochette et clique sur le bouton «déverrouiller». Je monte sur le siège du passager, elle sur celui du conducteur.

Je ne conduis pas. Peut-être un jour, mais pour l'instant, ma peur est trop envahissante. Chaque fois que j'essaye de m'asseoir derrière le volant, je me fige, mes mains incapables de bouger.

Quand vous êtes immobile, il vous est impossible de diriger, et encore moins de démarrer une voiture.

Elle sort la voiture du parking en trombe, me rendant reconnaissante pour les ceintures de sécurité, et nous partons dîner.

Tout au long du trajet, Layla parle du concert, de sa joie de voir l'université gagner et du fait qu'elle a toujours voulu voir L’Armée de Steele en concert.

«Leur musique m'a toujours inspirée», dit Layla alors que j'essaie de me retenir de rire.

Elle ne fait pas attention à moi et continue avec son histoire.

«Tu sais à quel point j'aime ce groupe, Nat. En tant que ma meilleure amie, tu dois faire comme si tu l'aimais aussi. Essaie de ne pas être une rabat-joie ce soir, d'accord ? »

«Je vais essayer pour toi, Lals», dis-je pour l'apaiser. Je vais essayer de faire semblant de m'amuser pendant que nous sommes là.

Layla se lance ensuite dans son plan pour expliquer comment elle va se faufiler dans les coulisses et séduire le chanteur principal. Ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse.

Je ne parviens pas à garder mon intérêt lorsqu'elle parle sans cesse d'un groupe comme une fière groupie.

Je fixe la fenêtre en pensant au passé, au présent et à l'avenir, tout en marmonnant des réponses génériques à ce qu'elle continue à déblatérer. Je suis sûre qu'elle ne le remarque pas.

Environ trente minutes plus tard, nous nous arrêtons au restaurant préféré de Layla, Antonio's. Un voiturier ouvre ma porte avant que je puisse le faire. En sortant, je suis bouche bée devant le décor haut de gamme.

Au-dessus de moi se trouve un auvent noir avec des millions de lumières dorées miniatures qui pendent comme des lianes, recréant la lumière des étoiles dans le ciel nocturne. Layla se joint à moi.

À peine la porte est-elle ouverte qu’une forte odeur d'un mélange d'ail, de basilic et de pâtes frappe mes sens. Ma bouche commence à saliver, et mon estomac gronde involontairement à haute voix.

Je regarde autour de moi le restaurant où j'ai dîné pas moins de cinquante fois. De nombreux murs sont constitués de casiers à vin en fer forgé contenant certains des vins les plus chers et les plus variés du monde.

Des couleurs terreuses toscanes sont stratégiquement placées partout pour donner à l'atmosphère l'impression que vous avez volé au cœur de l'Italie.

L'hôtesse prend nos manteaux et nous fait asseoir à notre emplacement préféré, caché à l'arrière. La table ronde, couverte de blanc, est dressée pour deux, les verres à vin déjà à l’endroit et prêts à être remplis.

Notre serveuse s'approche de notre table, nous indiquant les plats du jour. Nous déclinons, sachant déjà ce que nous allons commander. Nous prenons la même chose chaque fois que nous dînons ici.

Après avoir passé nos commandes, je jette un coup d'œil à Layla et je peux dire qu'elle a quelque chose en tête. Elle sourit d'un grand sourire.

Putain.

Je savais que ça allait arriver. Elle joue encore la carte de la meilleure amie, deux fois en un jour. C'est peu commun, même pour elle. Alors, je mets automatiquement mes défenses en place.

«Nat, alors, à propos de ce concert... Le type que tu as vu tout à l'heure dans notre appartement, je l'ai invité. Maintenant, je sais que tu ne veux pas sortir avec lui, mais... »

«Ça n'arrivera pas, Layla. Je préférerais vraiment ne pas y aller, mais si tu insistes, alors j'y vais en solo», dis-je avec beaucoup de désinvolture.

«Vis un peu», me supplie-t-elle.

«Layla, tu sais que je t'aime et que je ferais tout pour toi. Tu ne demandes pas grand-chose, mais je ne le ferai quand même pas. »

Elle soupire, abandonnant son espoir en même temps.

«Au fait, quand a lieu ce concert ? »

«Ne t’inquiètes pas, Nat. Tu as deux jours pour te préparer. C'est samedi. »

Putain de génial.

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