Détestée par mon compagnon

Aurora

Mme Kala m'a renvoyée chez moi pour que je me change et que je me repose quelques heures. Je ne lui ai pas parlé de ma rencontre avec Alpha Wolfgang. Cela aurait causé plus d'ennuis que nécessaire.

Je devais être de retour à la maison du chef demain soir. Le gala ne commencerait pas avant vingt-et-une heures.

J'ai pensé au sourire arrogant de Wolfgang, furieuse.

Devrais-je même y retourner ?

~

En rentrant chez moi, j'ai été accueillie par la désagréable scène de ma belle-mère qui se promenait nue.

« Beurk ! » ai-je dit tout haut, pour attirer son attention. « Tu sais, les chambres ont été conçues spécialement pour notre intimité. Pas pour se promener dans la maison complètement nue. »

Je me suis retournée, en attendant qu'elle enfile des vêtements.

« Oh, désolée pour ça, chérie. Je ne m'attendais pas à ce que tu rentres si tôt. Je viens de patrouiller dans la zone sud du village », a-t-elle répondu nonchalamment.

Ma belle-mère était une chercheuse, avec un sens de l'odorat très développé.

De temps en temps, l'alpha la chargeait de patrouiller, pour voir si elle pouvait flairer l'odeur des rebelles qui rôdaient près de la frontière ces derniers temps.

« Peu importe. » J’ai levé les yeux au ciel vers elle, puis je me suis directement rendue dans ma chambre avant de me jeter sur mon lit.

J'ai essayé de dormir, mais le sommeil n’arrivait pas, alors je me suis levée et j'ai décidé de descendre pour préparer le dîner.

Une fois arrivée au rez-de-chaussée, je me suis aperçue que j'étais complètement seule dans la maison. Montana avait dû sortir à nouveau.

J'ai haussé les épaules. « C'est mieux ainsi. »

Je suis allée dans la cuisine et j'ai préparé des pâtes, puis je me suis assise devant la télévision et j'ai commencé à chercher un film à regarder.

Mon téléphone s'est mis à sonner. J'ai baissé les yeux, et j’ai souri quand j'ai vu que c'était mon amie.

« Salut, Em », ai-je répondu en continuant à faire défiler la liste des films à la télé.

« Alors... comment ça s'est passé avec le nettoyage et la mise en place pour la grande fête ? » a-t-elle demandé.

J'ai hésité. J'ai pensé à raconter à Em ce qui s'était passé avec Alpha Wolfgang, mais j'ai décidé de ne pas le faire. Elle se serait mise à crier et à me dire à quel point il était sexy.

Toutes les filles du village avaient le béguin pour lui.

« Jusqu'à présent, fatiguant. Cet endroit est immense. J'ai cru qu'on n'en finirait jamais avec les décorations. » J’ai enfoncé une fourchette de pâtes dans ma bouche en parlant.

« Ah, j’imagine. À quelle heure ça commence ? » a-t-elle demandé.

« Je dois être là-bas vers dix-sept heures trente. Mais le supplice ne commence qu’à vingt heures. »

« Sais-tu à quelle heure tu termines ? » a-t-elle demandé.

« Pas vraiment, mais je suis sûre que ce ne sera pas avant minuit. »

« Eh bien... ça craint. Je suppose que je vais devoir te souhaiter bon anniversaire demain. »

« Ouais, ils m'ont ordonné de laisser mon téléphone à la maison, donc je ne verrai aucun message avant mon retour. »

Emma a grogné. « Ça craint. »

Je n'ai pas pu m'empêcher de laisser échapper un petit rire.

Nous avons passé le reste de la soirée à bavarder et à rire. J'ai à peine remarqué que le temps passait. J'ai fini par m'endormir, et le lendemain est rapidement arrivé.

J’étais en direction de la maison du chef. Je me suis présentée aux portes, puis je me suis dirigée à l'intérieur.

Une fois à l'intérieur, je me suis rendue dans les quartiers des domestiques, où j'ai enfilé mon uniforme officiel.

Il était composé d'une chemise blanche boutonnée à manches longues, d'un nœud papillon rouge, d'un pantalon noir à taille haute et de chaussures à talons noires.

Une fois habillées, toutes les servantes se sont dirigées vers la salle de gala, où les lumières étaient tamisées. Nous avons chacune pris des plateaux et nous nous sommes préparées à recevoir les invités.

Madame Kala a assigné à chacune d'entre nous une certaine zone de tables que nous devions surveiller, puis elle nous a demandé de nous tenir contre le mur le plus proche de notre section.

L'endroit a rapidement commencé à se remplir de personnes, toutes habillées de leurs plus belles tenues.

Les derniers à entrer étaient nos alliés, la meute Blue Moon de l'ouest.

Leur alpha est entré, accompagné de sa fille, Tallulah Wilhelm. C'était la plus belle fille que je n'avais jamais vue.

Elle avait de longs et magnifiques cheveux blonds, une peau gorgée de soleil et des yeux noisette et brillants. Tout son être respirait la perfection.

Après eux est entré le gamma de notre meute, Remus Boman, qui avait une vingtaine d'années. Il était main dans la main avec sa compagne, Aspen.

Remus avait des cheveux châtain foncé, avec quelques mèches grises ici et là. Il avait des yeux bruns, et c’était l'un des hommes les plus petits de notre village.

Mais malgré sa petite taille, il était non seulement l'un des plus intelligents de la meute, mais aussi l'un des plus forts.

Ensuite est venu le bêta, Maximus Barone. Il était grand, avec des cheveux blonds sales et des yeux verts.

Toutes les filles étaient folles de lui, malgré le fait que c’était un coureur de jupons. Il était le deuxième plus fort de la meute.

Enfin, l'homme de la soirée a posé le pied dans la salle.

Notre alpha, Wolfgang Fortier Gagliardi. Si les femmes étaient folles du bêta, il était le véritable tombeur de ces dames.

Je ne pouvais m'empêcher d'admirer cette tignasse de cheveux noir de jais qui donnait toujours l'impression qu'il venait de sortir du lit, et ses yeux étaient si bleus qu'ils brillaient comme des saphirs.

Tout le monde pouvait voir ses muscles tendus sous ses vêtements, et je me suis souvenue de la sensation d’être serrée contre eux... C'était comme s'il avait été façonné par la Déesse elle-même.

Mais il y avait un problème avec lui...

L'homme ne savait pas comment sourire, ni comment se montrer gentil avec qui que ce soit.

Même s'il était beau à tomber, son sarcasme, combiné à sa puissante aura d’alpha, faisait fuir les gens.

Du moins, c'était ce que je pensais.

Son petit sourire a fait une nouvelle apparition dans mon esprit, mais j'ai chassé cette pensée.

Tu es ici pour travailler, pas pour rêvasser !

La plupart du temps, Wolfgang n'était vu qu'en compagnie de son bêta, qui se trouvait être son ami d'enfance. Ou avec Tallulah, la fille d'un autre alpha.

Pendant un moment, nos yeux se sont rencontrés, et son regard intense m'a laissée m’enraciner sur place. Cela n’a duré qu’une fraction de seconde, mais c'était suffisant pour provoquer un grand remue-ménage en moi.

Une fois que l'alpha a pris place, tous les autres en ont fait de même.

Et c'est ainsi que la fête a commencé.

Tout s’est déroulé très vite. J'étais tellement occupée avec mes tables que je n'ai pas remarqué à quel point le temps filait.

« Rory, Madame Karla a besoin de toi dans la cuisine pour un moment », a déclaré l’une de mes collègues.

« J'arrive dans une minute », ai-je répondu, en ramassant des plats vides et en remplissant quelques flûtes de champagne.

Au moment où je suis entrée dans la cuisine, j'ai été attaquée par une pluie de confettis.

« Joyeux anniversaire, Aurora ! » se sont écriées toutes les personnes présentes. Un magnifique gâteau, étincelant avec ses dix-huit bougies, était posé devant moi.

« Oh mon Dieu ! Les gars, vous n'auriez pas dû ! » ai-je dit, en regardant le gâteau avec admiration.

« Oh, quand même ! Ce n'est pas tous les jours qu'on a dix-huit ans », a dit l'un des cuisiniers.

« Oui, bientôt tu vas entendre ta louve. Tu pourras alors te transformer, et... », Madame Karla a marqué une pause en regardant les autres. « -trouver ton partenaire ! »

J'ai levé les yeux au ciel tandis qu'ils riaient tous.

Après avoir mangé du gâteau, nous sommes tous retournés dans la salle pour continuer notre travail.

Soudain, j'ai entendu une voix étrange dans ma tête.

« Salut, Aurora... » C'était faible, mais clair comme le jour.

C'était ma louve. Elle s'était enfin réveillée.

« Euh... bonjour ? » ai-je répondu dans mon esprit.

Elle a gloussé et est apparue dans un coin de mon esprit. Sa fourrure était blanche comme neige et ses yeux étaient violets.

« C'est un plaisir de te rencontrer. Je suis ta louve. Je m'appelle Rhéa. » a-t-elle dit en s'asseyant et en me fixant.

« Le plaisir est pour moi, Rhéa » lui ai-je répondu. ~« J'espère que nous pourrons nous ent- »~

Mes mots ont été coupés court lorsqu'une délicieuse odeur a envahi mes narines. L'odeur était un mélange de pin sauvage, d'amandes et d'ambre.

Elle était captivante, presque comme si elle m’attirait vers elle.

Rhéa l’a également sentie. Elle a levé son nez haut dans le ciel, en reniflant.

Puis elle a dit quelque chose qui m'a choquée au plus haut point.

« Notre partenaire est ici. Je peux le sentir. »